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Apiculture : se prémunir contre les ravages du varroa

Inquiétante, la mortalité des abeilles durant l’hiver dernier a été cinq fois supérieure à la normale. Un phénomène national dont plusieurs causes sont avancées.

Nombreuses sont les voix à s’élever pour alerter sur le signal préoccupant pour l’homme de la mortalité des abeilles.
Nombreuses sont les voix à s’élever pour alerter sur le signal préoccupant pour l’homme de la mortalité des abeilles.
© C. F.
Le Syndicat des apiculteurs du Cantal a tenu son assemblée générale à Saint-Flour à l’hôtel “L’Ander”, en présence de leur Groupement de défense sanitaire départemental. Au centre des débats, la mortalité des abeilles dans le Cantal : “24 % en fin d’hiver, c’est anormal, estime le président du syndicat, Christian Carrier. La norme couramment admise est de 5%”. Des chiffres pourtant conformes à la moyenne nationale. Un phénomène qui, selon lui, serait dû à la conjonction de plusieurs facteurs : le varroa, “un parasite qui ouvre la porte aux virus car il pique l’abeille”, mais aussi les pesticides et l’environnement : “On fauche aujourd’hui 15 hectares dans la journée, beaucoup plus qu’il y a 20 ans, et cela affaiblit la colonie. Si la reine ne voit plus rentrer de nectar ou de pollen, elle diminue la ponte. La diversité moindre de la flore influe aussi. Comme les êtres humains, les abeilles ont besoin de diversité”.

Contre la mortalité : traiter

“Ce n’est pas un reproche à l’agriculture, nous sommes obligés de vivre avec. La seule chose que l’on demande, c’est de ne pas mettre en œuvre de produits toxiques dans la chaîne alimentaire. Cependant, contre le varroa, il faut traiter”, poursuit Christian Carrier. Le frelon asiatique (vespa vellutina), déjà bien installé en Aquitaine, l’inquiète également : “Il est maintenant dans le Cantal, à Saint-Projet-de-Cassaniouze. Il faut savoir qu’avec deux frelons devant une ruche, l’activité diminue, mais qu’avec cinq, la colonie est condamnée à mourir. Les butineuses ne peuvent plus aller récolter. Les pouvoirs publics n’ayant pas pris de décision pour son éradication, nous allons mettre en place des pièges sélectifs. Il vaut mieux vivre avec l’espèce que l’on connaît, le vespa crabo, que laisser l’autre prendre sa place”.  

Une production riche, mais faible en volumes

Avec ces perspectives, quel est alors l’avenir de l’apiculture dans le Cantal ? “Sa force, c’est la diversité très importante de la végétation, avec pour conséquence des miels riches.  Sa faiblesse, ce sont des productions assez faibles : nos 282 membres (amateurs pour la plupart), qui représentent environ 70 % des apiculteurs du Cantal, collectent en moyenne 15 kg par ruche”. Et le président de préciser que 135 adhérents du syndicat possèdent chacun moins de dix ruches. Au total, ce sont 5 700 ruches qui sont recensées cette année, un chiffre en augmentation pour la première fois depuis 1996. 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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