#agridemain : Inspirée d'histoires réelles, génératrice d'images authentiques
Présent en Auvergne à l'occasion d'une réunion des ambassadeurs #agridemain, Luc Smessaert est revenu sur la genèse de la démarche et sur son déploiement aux quatre coins de l'hexagone.
Tordre le cou aux images surannées d'une agriculture dont le modèle n'a plus grand-chose à voir avec la réalité mais dont la publicité ne cesse de véhiculer l'image. Voilà l'un des objectifs de la démarche #agridemain, résumée par Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA et chef de file du projet, en une formule efficace : « entre Martine à la ferme et les émissions à charge récurrentes, il y a une réalité du quotidien des agriculteurs à montrer ».
Dans cette perspective, les principales organisations professionnelles agricoles ont bâti un mouvement « participatif » où chaque agriculteur, chaque salarié du monde agricole constitue un maillon précieux de la chaîne de communication avec le grand public.
En effet, si les français ont une image très positive des agriculteurs, même après les manifestations de l'été 2015, force est de constater que l'agriculture reste pour eux un secteur flou, voir suspicieux qu'il convient donc de raconter tel qu'il est vécu par ses premiers artisans : les agriculteurs.
Des outils modernes pour servir une cause ancestrale : nourrir les hommes
La démarche #agridemain s'appuie évidemment sur un argumentaire simple mais pas simpliste, sortant de la foule des acronymes tout en restant attaché aux notions essentielles, sur des outils modernes de communication : une plateforme collaborative, les réseaux sociaux... , sur des formations, mais aussi compte donner un nouveau souffle aux fêtes d'hier. « Moissons, foins, vendanges doivent à nouveau être l'occasion de se réunir entre voisins, entre personnes du village, dont certains ignorent la réalité du métier d'agriculteur », explique Luc Smessaert. Objectif : semer par petites touches le message d'une agriculture moderne, génératrice de richesse, d'emplois, briser les tabous et « ne plus laisser à d'autres le soin de parler à la place des paysans ». Les artisans du projet ont bien conscience qu'avec #agridemain, ils sont entrés dans un processus de longue haleine. « L'objectif n'est pas de faire le buzz, mais d'installer dans la durée une communication positive et réelle sur l'agriculture », témoigne Gilles Maréchal, directeur de Farre (Forum des agriculteurs responsables respectueux de l'environnement). Et de citer en exemple, la campagne initiée par l'artisanat avec son slogan pertinent : « l'artisanat, première entreprise de France ». Un slogan qui a toutefois mis 17 ans à s'imposer dans l'esprit du grand public.
Sophie Chatenet