Adieu « Grand Jean »...
HOMMAGE, Jean Prévost vient de nous quitter.
Son nom est sûrement peu connu de la plupart des personnes qui œuvrent dans les organisations agricoles du Puy-de-Dôme ou du Massif central, mais son influence a été considérable.
Quand vous arriviez, jeune collaborateur, dans les équipes du syndicalisme départemental et régional, vous ne pouviez qu’être intimidé en rencontrant Jean : son physique imposant, sa voix de stentor, ses colères légendaires ne manquaient pas de nous impressionner. Mais, très vite nous nous rendions compte que derrière ce premier contact « rugueux » se cachait un cœur généreux, un homme d’une grande culture et d’une immense bienveillance.
Jean Prévost est une figure emblématique de l’histoire des organisations agricoles aux côtés de Michel Debatisse et de ses fidèles amis tels Antoine Rougier ou Henri Boyer les premiers présidents de l’UDSEA du Puy-de-Dôme.
Jean a donc été un acteur central de l’évolution des organisations agricoles et de la presse agricole auxquelles il a consacré sa vie professionnelle après une brève expérience d’agriculteur. Il a été en quelque sorte « le père » de la presse agricole du Puy-de-Dôme, de la région Auvergne et du Massif central.
Premier Directeur de l’UDSEA du Puy-de-Dôme dans les années 60, fondateur de notre journal l’Auvergne Agricole dont il fut à nouveau Directeur quelques années après, Directeur de la FRSEA Auvergne et Massif central, créateur de la PAMAC (Presse Agricole du Massif central), de la Lettre Agricole du Massif central son apport à l’évolution de l’agriculture de notre région a été considérable jusqu’à sa retraite en 1989.
Jean a aussi eu l’intelligence de prévenir l’oubli du au temps qui passe en se faisant écrivain pour apporter son témoignage sur toute cette époque et en publiant le Paysan déchainé.
Quoiqu’il n’ait pas été épargné par la maladie depuis de nombreuses années, il était resté dynamique et actif, s’engageant notamment dans la gestion municipale, comme adjoint au maire, de la commune de Pionsat qui lui était si chère.
Avec la disparition de Jean, c’est un acteur majeur des combats menés par Michel Debatisse qui disparaît. Il nous restera le souvenir de l’homme formidable qu’il était, aimé de ses amis, respecté de ses adversaires, le souvenir d’un homme engagé, déterminé, à la plume acérée, le souvenir d’un homme bienveillant et attentif aux autres.
Nos pensées vont à la famille de ce grand homme dans toutes les acceptions du terme.