Production laitière
Acter le principe d’une aide pour les zones fragiles
Les responsables professionnels des régions Auvergne, Limousin, Rhône-Alpes et du département de la Lozère ont rencontré la semaine dernière à Clermont-Ferrand, le président de la FNPL, Henri Brichart.

Des conditions au redéploiement des aides
De son côté, la FNPL a entamé la réflexion autour du bilan de santé de la PAC, en abordant deux dossiers principaux : un dossier purement laitier avec la suppression des quotas et un autre concernant le débat autour de la distribution des aides.
Pour Henri Brichart, la vraie problématique est celle des DPU historiques, car «plus l'histoire avance, plus ils ne veulent rien dire». Conscient que dès que l'on discute du redéploiement des aides «on fait 70 % d'insatisfaits et 30 % de satisfaits», il estime néanmoins qu'une mesure doit être apportée pour répondre à la fragilité de l'élevage. La proposition du Massif central d'une aide à l'hectare d'herbe, dont le champ pourrait être élargi à la production fourragère, est intéressante, selon le président de la FNPL. Selon lui, le redéploiement des aides doit s'opérer en intégrant deux critères : «la notion de franchise dans le cadre du prélèvement (prise en compte des actifs) et le forfait de prélèvement à l'hectare».
Sur la fin des quotas, Henri Brichart a affirmé : «si nous avons acté le principe, en face, nous réclamons une aide pour les zones fragiles. Le dossier est bien enclenché, le tout est de trouver la bonne formule». Cette aide devrait provenir du premier pilier.
Les volumes progressent
La collecte laitière française a repris de la vigueur. Les perspectives de marché ont eu pour première conséquence l'augmentation significative de la production. «Actuellement, nous produisons entre 5 et 10% de lait en plus par rapport à 2007», a expliqué Frédéric Chausson, directeur de la FNPL. Si les progressions en terme de collecte différent selon les régions, globalement, le directeur estime que «la réponse de la collecte française est un signal positif envoyé par les français à la Commission européenne». Sur les perspectives, le marché reste tendu. Reste à savoir jusqu'à quand ? Le prix de base du lait devrait être compris entre 300 et 350 E/1.000 litres sur l'année 2008.