Abeilles : des drones naturels au service de l’environnement
Recueillir, via le pollen collecté par les abeilles, des données sur la pollution potentielle et la biodiversité des territoires ruraux : le pari de l’outil BeeOmonitoring bientôt testé dans le Cantal.
Pour récolter la même somme d’informations sur un territoire aussi vaste, il faudrait à l’espèce humaine un bataillon de naturalistes armés de capteurs en tous genres, parcourant le milieu prospecté pendant des lustres. Avec les drones naturels que sont les abeilles, pas besoin de haute technologie embarquée, il suffit de poser une ruche et de laisser agir ces infatigables butineuses tout au long d’une année pour recueillir de précieuses informations tant sur la biodiversité que sur la pollution potentielle de l’environnement. « L’espace butiné par une ruche ne couvre pas moins de 700 ha avec en moyenne 4 milliards de fleurs visitées ! », relate Pascaline Cousin, consultante indépendante dans le secteur de l’environnement et à l’origine, avec Charles Vallet, du projet BeeOmonitoring de territoire rural, l’un des onze retenus pour être accompagné par l’incubateur tiers-lieu Landestini Cantal Auvergne.