2018, une année pour promouvoir la race et le territoire
Le syndicat lozérien de la race Aubrac tenait son assemblée générale vendredi 3 novembre au Buisson. L’occasion pour les membres de l’association de préparer une année 2018 qui s’annonce mouvementée.
Ils étaient une cinquantaine à avoir fait le déplacement, vendredi 3 novembre, pour l’assemblée générale du syndicat lozérien de la race Aubrac qui se tenait à la salle des fêtes du Buisson. Entre sécheresse et salon international de l’agriculture de Paris, le syndicat a profité de l’occasion pour aborder les gros dossiers de cette fin d’année et de l’année 2018. « Cette année, le bilan est mitigé, confie Arnaud Gibelin, président de l’association. Les éleveurs lozériens ont subi de plein fouet la chaleur et la sécheresse. C’est une année difficile pour les fourrages et l’année prochaine sera marquée par les retombées de cette sécheresse qui en plus de ce problème en provoquera d’autres comme celui de la prise des semis. Les vaches ont aussi ressenti la sécheresse et il est possible que certaines prendront moins bien lors des prochaines montées ou inséminations. »
La race à l’honneur au prochain SIA
Pourtant, si la sécheresse occupe une partie des esprits des éleveurs d’Aubrac, les débats de l’assemblée se sont plutôt tournés vers la promotion de la race et du territoire. En effet, pour le prochain SIA, la race Aubrac sera à l’honneur. « C’est une opportunité qui ne se représentera pas de sitôt, insiste Arnaud Gibelin. Nous devons la saisir pour mettre en avant la race mais aussi le territoire qu’elle représente. » Un point repris par Robert Aigouin, conseiller départemental en charge de l’agriculture, aussi présent à la réunion : « La présence et la médiatisation de la race Aubrac au prochain SIA peuvent nous permettre de montrer qu’en tirant les produits vers le haut, on peut instaurer une consommation, sans forcément être journalière, régulière de viande de qualité. » La consommation de viande et l’image de l’Aubrac auprès des consommateurs, voici un sujet de société qui a été particulièrement soulevé lors de l’assemblée. « La combinaison d’une race reconnaissable, d’un territoire reconnu et d’une pratique de l’élevage à l’herbe est bonne pour le consommateur, explique Yves Chassany, président de l’Union Aubrac. C’est avec cette idée en tête que nous irons à Paris cet hiver. Tout en gardant des viandes abordables, il nous faut développer encore plus le haut de gamme avec des filières affirmées pour que les éleveurs puissent vivre sereinement de leurs exploitations. Pour cela, nous nous entourons de plus en plus de professionnels qui accompagnent les consommateurs sur la dégustation et le goût de la viande. C’est une démarche importante pour faire taire les voix des sceptiques. »
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1433, du 9 novembre 2017, en page 3.