Volailles et palmipèdes à la peine chez Vivadour
En 2020/2021, les productions de volailles et palmipèdes gersoises sont en baisse, conséquence directe de l’influenza aviaire.
En 2020/2021, les productions de volailles et palmipèdes gersoises sont en baisse, conséquence directe de l’influenza aviaire.
Le 25 mars, l’inquiétude était de mise dans les rangs des adhérents de la coopérative gersoise Vivadour, réunis pour l’assemblée générale de l’organisation de production volailles et palmipèdes. Ils sont à peine remis de l’épizootie de 2020/2021 que celle de 2022 touche également les volailles, en dépit des investissements réalisés pour organiser la mise à l’abri.
« Le retour de l’influenza aviaire et la crise qu’elle entraîne sont beaucoup plus importants car le maillon accouvage est atteint, a souligné Christian Laforêt, président des productions animales. La Lomagne (entre Gers et Tarn-et-Garonne) est touchée, alors qu’elle avait été précédemment épargnée. Nous faisons face à une vague remontante, notamment en nord Bigorre. Mais notre coopérative reste mobilisée auprès de nos adhérents. »
Forte baisse en palmipèdes
Avec 153 millions d’euros, bovins compris (50 M€), les productions animales représentent un tiers du chiffre d’affaires du groupe, après les céréales et légumes. Et cette part augmente d’année en année.
En palmipèdes, avec 1,093 million la production 2020/2021 de canards gras a baissé de 32 %. Le groupe veut maintenir son potentiel de production pour approvisionner le possible futur acteur de poids qui réunirait les activités gras de Maïsadour/Val de Sèvre/Vivadour et d’Euralis.
En oie, la coopérative maintient sa production d’oisons pour des clients régionaux (La Périgourdine principalement), mais elle a reculé de 10 % (158 000 oisons). Même si cette production est en difficulté, elle continue de séduire en Périgord. Vivadour a produit 6 235 oies grasses principalement pour des clients gersois.
Volailles également impactées
Après cinq ans de progression continue, la production de volailles de chair subit un coup d’arrêt à 8,7 millions de mises en place (MEP). Les résultats économiques sont malgré tout plutôt bons.
Les volailles standard accusent une baisse de 8 % (2,5 millions MEP). En revanche, le Poulet d’Ici (2,1 million MEP), un conventionnel nourri avec une alimentation locale, répond aux attentes sociétales. L’abattoir Fermiers du Gers de Condom a achevé sa modernisation ( 15 millions d’euros) « Cet outil est dimensionné pour approvisionner tout le sud de la France. Pour cela, il faudra de nouveaux bâtiments. Vu les prix des matériaux, il faut peut-être songer à des rénovations plutôt qu’à des constructions », estime Delphin Guillaumey, le directeur des productions avicoles.
Le marché des volailles bio (74 500 MEP) apparaît difficile et certains producteurs se sont convertis au Label Rouge qui reste la locomotive (4 millions MEP au total). La production de pintades manque d’éleveurs. Le marché des dindes et chapons souffre de consommateurs préférant les poulardes.
Quant aux débouchés des 300 000 cailles, l’incertitude règne avec la fermeture prochaine de Caillor.
Avec 24 millions, la production d’œufs Bio (quasi exclusivement) reste conforme au plan conduit avec Cocorette. L’objectif des 40 millions devrait être atteint en 2022. « Le principal fournisseur de futures poules pondeuses situé dans l’ouest de la France étant fortement frappé par l’influenza aviaire, la création d’une filière poulettes dans le Sud-Ouest constitue un enjeu pour l’avenir » estime Delphin Guillaumey.
Les chiffres 2020/2021
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Palmipèdes : 1,093 million de canards gras (-32 %), 158 548 oisons (-10 %), 6 235 oies grasses ;
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Volailles : 8,719 millions volailles , dont 74500 en Bio, 3,99 millions en Label rouge, 2, 12 en Poulet d’Ici, 2,54 millions en standard ;
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Pondeuses: 24 millions d’œufs Bio quasi exclusivement.