Vaccination grippe aviaire : un premier mois de campagne très satisfaisant
La cheffe de projet du plan d’action de la vaccination contre l’influenza aviaire a dressé le 7 novembre un bilan très satisfaisant du lancement de la campagne de vaccination des canards commerciaux, à foie gras ou de chair.
La cheffe de projet du plan d’action de la vaccination contre l’influenza aviaire a dressé le 7 novembre un bilan très satisfaisant du lancement de la campagne de vaccination des canards commerciaux, à foie gras ou de chair.
« Quatre millions, c’est le nombre de canards vaccinés contre l'influenza aviaire durant le mois d’octobre, a annoncé Karen Bucher (DGAL) le 7 novembre lors de la journée volailles de chair organisée par l’Itavi à Pacé (35). C’est le résultat d’un effort collectif assez inédit, qui a été mené à bien en un temps record, puisqu’il a été lancé début 2023. »
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Du 2 au 29 octobre, 4 064 077 canards ont bénéficié d'une première dose de vaccin :
2 137 348 canards mulards (52%)
1 501 216 canards de Barbarie (37%)
211 288 canards Pékin (5%)
214 425 canards reproducteurs (5%)
Et 883 808 canards ont bénéficié de la seconde dose
La répartition géographique est la suivante :
Pays de Loire : 1 637 717
Aquitaine : 912 997
Occitanie : 524 909
Bretagne : 358 761
Selon des données communiquées par l’Anvol pour les 3 premières semaines (40 à 42), la campagne a démarré plus fortement en mulard qu’en Barbarie : 789 000 mulards vaccinés une 1ere fois contre 12 000 Barbarie en semaine 40, puis 545 000 en 41. C’est semble-t-il dû à des vaccinations pratiquées sur des canetons mis en place plus tôt et qui se sont ajoutés.
La filière chair est montée progressivement en puissance (182 000 en semaine 41, 564 000 en semaine 42).
En complément, Le vétérinaire Jocelyn Marguerie, représentant le syndicat des groupements techniques vétérinaires SNGTV, a souligné que lors de ce mois de démarrage les vétérinaires sanitaires délégataires des actes de vaccination (équipes spécialisées et éleveurs) avaient été présents sur 50 à 80 % des chantiers.
Il a rappelé plusieurs points d’attention sur la vaccination et la surveillance :
- Respecter la bonne dose, idéalement de 0,5 ml : « nous y sommes dans 95-98 % des cas »
- Veiller à la bonne température du vaccin : « A 20 °C, les canetons peuvent être secoués. Visez entre 25 et 30 ° C, en utilisant des bains-marie à température contrôlée ou des armoires thermorégulées. »
- Pratiquer le bon geste : « les opérateurs ont le geste rapide (1200 à 1600 animaux par heure) et précis. » Viser le côté gauche car la veine jugulaire du caneton mulard est plus épaisse à droite, et éviter le contact avec le muscle et le sang. On ne sait pas encore quelles seront les séquelles sur l’aspect des canards adultes mal piqués.
- Les écouvillons prélevés dans le cadre de la surveillance passive sont « oro-pharyngés » et non cloacaux, ce qui demande d’adapter sa pratique.
Pour rappel, les analyses passives sont à la charge de la filière ainsi que la deuxième injection. La première vaccination effectuée par une équipe spécialisée est payée au maximum 0,13 euro par caneton vacciné, avec une facture acquittée par le vétérinaire qui lui sera remboursée ultérieurement.
Karen Bucher a par ailleurs annoncé qu’un deuxième appel d’offres de 60 millions de doses de vaccins influenza aviaire H5N1 HP était en cours de préparation, avec les souhait des professionnels siégeant au comité de pilotage de disposer d’un vaccin injectable au couvoir. Si deux vaccins sont retenus, les canards subiront le protocole vaccinal complet avec un seul vaccin.