Vaccin contre la grippe aviaire : le laboratoire français Ceva abandonne son recours
Le laboratoire français Ceva Santé animal renonce finalement au recours qu’il avait déposé à la suite du choix exclusif du laboratoire allemand Boehringer Ingelheim comme fournisseur des doses de vaccins contre l’influenza aviaire pour la vaccination des canards.
Le laboratoire français Ceva Santé animal renonce finalement au recours qu’il avait déposé à la suite du choix exclusif du laboratoire allemand Boehringer Ingelheim comme fournisseur des doses de vaccins contre l’influenza aviaire pour la vaccination des canards.
Le laboratoire Ceva Santé animale, qui avait engagé une procédure en référé après avoir été évincé d'un appel d'offres du ministère de l'Agriculture pour la vaccination des canards contre l'influenza aviaire, a annoncé l'abandon de cette procédure le 26 juillet. « Cette décision a été prise dans le but de préserver les intérêts des éleveurs et des filières », a affirmé le groupe français dans un communiqué transmis à l'AFP. En effet, si l’appel d’offres avait été annulé, le gouvernement aurait dû en lancer un nouveau, entraînant un délai supplémentaire « de plusieurs mois », souligne Ceva et qui aurait repoussé la vaccination « au-delà de la période critique de l'hiver ». Or, « débuter la vaccination le plus rapidement possible est essentiel », conclut le laboratoire.
80 millions de doses
Le gouvernement a porté son choix sur le laboratoire allemand Boehringer Ingelheimen faisant de lui l’unique fournisseur des 80 millions de doses qui permettront de vacciner les élevages commerciaux de canards à partir du 1er octobre, les canards recevant deux doses. Trois laboratoires avaient répondu. Outre le Français et l’Allemand, Zoétis France, filiale de l’américain Zoétis, avait été écarté, sa candidature ayant été jugée irrecevable. Son vaccin n’était autorisé que pour les canards Pékin, comme l’expliquent nos confrères d’Agra (lien payant). L'administration a privilégié la candidature de Boehringer Ingelheim, au motif qu'elle permettrait de répondre à l'ensemble des besoins, en vaccinant à la fois les canards mulards et de Barbarie. Le français Ceva attend désormais un nouvel appel d'offres du ministère de l'Agriculture qui devrait être lancé dans les prochains mois, toujours pour vacciner les canards contre l'influenza aviaire.
Une vaccination obligatoire toute l’année
Le schéma vaccinal, présenté par le ministère de l’Agriculture le 18 juillet, rend le vaccin obligatoire pour les élevages commerciaux de canards– Pékin, Barbarie et mulard – sur l’ensemble du territoire métropolitain, hors Corse, à partir du 1er octobre et ce, pendant toute l’année. La prise en charge par l’État atteint 85% du coût de la vaccination. Chaque élevage vacciné devra faire l’objet d’un « suivi sanitaire précis », ajoute le communiqué du ministère de l'Agriculture. La vaccination restera volontaire pour les élevages de canards reproducteurs « dont la production (oiseaux d’un jour ou œufs à couver) est destinée au commerce national exclusivement ». Enfin, la vaccination des canards reproducteurs dont les produits sont destinés à l’exportation est interdite « pour ne pas bloquer certains flux commerciaux d’exportation ».