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Une volière de poules plein air en diversification du lait

Le Gaec de Kerbrezaux a inauguré son bâtiment de 30 000 poules pondeuses, dont les œufs plein air sont destinés à la filière Matines du groupe Avril.

Pour les éleveurs laitiers en recherche de diversification, la volaille est devenue une valeur sûre. À 25 ans, Julien a rejoint en début d’année le Gaec de ses parents Nelly et Olivier Launay, exploitant un atelier de 70 vaches laitières et 85 hectares de cultures céréalières et légumières à Plounevez-Quintin dans les Côtes-d’Armor. Pas question pour lui de s’installer en lait, à la fois par manque de visibilité économique et de contraintes de travail. « Plutôt que d’apporter 300 000 litres de lait supplémentaires, mieux vaut aujourd’hui investir dans un atelier de poules pondeuses plein air, avec la sécurité d’un prix fixe sur un marché porteur. » Le Gaec a rejoint la filière Sanders du groupe Avril et bénéficie d’un contrat de reprise sur sept bandes, soit 8,5 années. Après plusieurs visites d’élevages, le choix des associés s’est porté sur un système en volière plutôt que sur caillebotis, « pour des raisons de performances techniques, de comportement des poules et de conditions de travail, précise l’éleveur. Il n’y a pas de matériel à démonter en fin de bande, ce qui réduit la main-d’œuvre. Si besoin, la durée du vide peut être limitée à deux trois semaines. »

Une circulation des œufs sans à-coups

Le premier lot de souche Lohmann a investi le bâtiment neuf début mai. Conçu par Sérupa et de type Europa, il comprend une salle d’élevage de 92 mètres de long sur 19 de large, adossée à un local technique de 180 m2. Les éleveurs ont opté pour un système de volière éprouvé, avec quatre rangées de modules Bolegg Terrace de Vencomatic séparées par des couloirs d’1,9 mètre. Ils comprennent une double rangée de nids avec tapis à fond relevable à l’étage intermédiaire, une alimentation par des chaînes plates sur les 1er et 3e niveaux, un abreuvement Lubing et deux tapis à fientes, pré-séchées par des gaines de séchage alimentées par deux turbines air mix. Elles sont évacuées tous les deux à trois jours par un racleur sous chaque module et convoyées dans le hangar de 300 m2. L’éclairage central de cinq rangées de néons leds CBM est complété par deux cordons lumineux de leds Hato par module. Equipé d’entrées d’air bilatérales, le bâtiment est ventilé par dix cheminées puis bascule en ventilation pignon en fonction des besoins (installateur Matavicol 22). L’ensemble est régulé par un boîtier Tuffigo-Rapidex.

30 à 35 euros investis par poule

À l’extrémité des modules, les œufs sont repris par un convoyeur ascenseur Lift Lubing. « Le circuit de convoyage de l’œuf a été pensé de façon à éviter les montées, les descentes et les virages pour éviter les chocs et les risques de fêlures de la coquille », précise Julien. Installée dans la continuité du convoyeur, l’emballeuse de ferme Moba de 25 000 œufs par heure de capacité est équipée d’un dépileur et d’un empileur d’alvéoles. « L’ergonomie du poste de travail a été réfléchie pour que le ramassage puisse se faire à une personne », complète Samuel Briend, de Moba.

L’accès au parcours se fait par des trappes bilatérales. La parcelle principale de huit hectares est complétée par une seconde parcelle séparée par un chemin. Les poules y accéderont par l’un des cinq « pouloducs », des tunnels de 3 mètres de long et de 60 centimètres de diamètre positionnés sous la route.

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