Un bâtiment repro de nouvelle génération pour Doux
Alain Guéguen vient d’achever en Bretagne un second atelier de 2 200 m2 pouvant accueillir jusqu’à 20 000 poules reproductrices JV.
Alain Guéguen vient d’achever en Bretagne un second atelier de 2 200 m2 pouvant accueillir jusqu’à 20 000 poules reproductrices JV.
En production d’œufs à couver, la tendance est à l’augmentation de la taille des nouveaux ateliers. Pour Alain Guéguen, déjà détenteur d’un poulailler de 8 000 poules Hubbard JV à Saint Goazec dans le Finistère Sud, sa démarche procède de la même logique. Installé depuis 1997 avec cette seule activité, il a décidé de réinvestir pour grandir et assurer sa fin de carrière. Son nouvel outil de 22,5 mètres de large (coque Dugué) pourra recevoir jusqu’à 20 000 poules (plus les coqs) qu’il compte mener seul, notamment grâce à l’automatisation du conditionnement (via une emballeuse Prinzen). « Je vais aussi faire rénover mon premier atelier », précise-t-il, sans avoir décidé encore s’il prendra un salarié ou s’il louera. En tout cas, les deux unités distantes d’une centaine de mètres devront fonctionner en bande unique pour le compte du groupe Doux.
Matériel d’élevage néerlandais
Outre sa grande surface, ce bâtiment possède deux particularités liées à son équipement. D’une part, il comprend trois rangées de pondoirs Volito, une centrale et deux latérales (pondoirs venant du premier atelier) divisant l’espace en deux zones pouvant fonctionner indépendamment au plan alimentaire. D’autre part, les coqs seront nourris avec une mangeoire linéaire VDL. Mais au lieu d’une chaîne apportant progressivement l’aliment (comme pour les poules), le modèle Matrix comporte un tube percé qui permet de remplir uniformément la mangeoire une fois l’ensemble relevé. Quand il redescend, tous les coqs mangent au même moment (10 par mètre linéaire). « Avec moins de compétition pour manger, ils sont plus calmes et plus homogènes en poids », estime l’éleveur, qui a vu ce système aux Pays-Bas.
Pour la ventilation, il a choisi le fabricant Sodalec, avec ses trappes d’air Inzi’air par paire à trois positions et un seul moteur de relevage, sa régulation Mégavi Connect, et une ventilation haute et pignon. En cheminée, cinq ventilateurs de 12 000 m3/h, dont deux progressifs, sont complétés par huit turbines de 40 000 m3/h en pignon. Cela changera Alain, habitué à la ventilation transversale à plus forte dépression. Avec ses pondoirs latéraux, il devra éviter les chutes d’air devant ceux-ci. S’ajoutent deux rampes de brume installées par précaution. L’éclairage est assuré par 50 luminaires à leds de 30 watts (Breizh Brumisation) disposés en quinconce sur quatre rangées. L’investissement total est de 615 000 euros financés sur 7 et 10 ans par le Crédit mutuel de Bretagne et aidés à 25 % par le groupe Doux. Avec un tel outil, Alain Guéguen ne se fait aucun souci sur sa capacité à produire des œufs répondant aux exigences du groupe.
chiffres clés
30 euros par poule reproductrice
50 000 euros terrassement
110 000 euros maçonnerie, béton
189 000 euros coque
93 000 euros ventilation, électricité
82 000 euros pondoirs, alimentation
60 000 euros convoyeurs, emballeuse
21 000 euros frais de dossiers
10 000 euros divers et main-d’œuvre extérieure
Total 615 000 euros
Un approvisionnement surtout interne
Avec ses deux couvoirs à La Harmoye (22) et aux Essarts Ballis (85), Doux accouvage produit 2,6 millions de poussins par semaine (dont un million en Bretagne) qu’il complète par des achats de poussins d’un jour ou de poulets prêts à abattre. Le groupe détient en propre 37 ateliers en Bretagne et 48 pour la Vendée. La part d’éleveurs repros en contrat est minoritaire, avec huit sites en Bretagne et trois pour Ballis. Manquant d’œufs localement, ce site importe des OAC de Doux Bretagne et a récupéré deux éleveurs vendéens précédemment chez un accouveur qui réduit sa toile en poussin. Ballis commence aussi à produire du poussin Ross PM3, en partenariat avec le couvoir Boyé, lui aussi détenu par Galliance, le nom de la nouvelle entité Doux-Gastronome.