Aller au contenu principal

Réglementation salmonelles : l’interprofession de l’œuf réclame le dialogue

L’interprofession de l’œuf a le souci de veiller à un dispositif efficace de surveillance des salmonelles, mais souligne les faiblesses de l’arrêté ministériel de 2018.

La charte sanitaire permet aux éleveurs signataires de percevoir des indemnités de l’État pour la perte de production et la décontamination du bâtiment en cas d’abattage. © P. Le Douarin
La charte sanitaire permet aux éleveurs signataires de percevoir des indemnités de l’État pour la perte de production et la décontamination du bâtiment en cas d’abattage.
© P. Le Douarin

Le président du comité national pour la promotion de l’œuf (CNPO), Philippe Juven, n’est pas surpris par l’action de la Confédération Paysanne dans le Rhône. « Nous savons tous que l’arrêté de 2018 s’est construit sans concertation avec la profession et ce défaut concerne tous les types d’élevage. »

Il rappelle que « l’abandon des prélèvements de confirmation après la détection d’une suspicion de présence d’une souche de salmonelle tel que défini par l’arrêté, fait peser sur les seuls éleveurs les conséquences possibles d’erreurs de prélèvement ou d’analyses en laboratoire. »

Par ailleurs, il ajoute que « dans une lettre à la DGAL, l’interprofession avait signalé que cet arrêté devait être assorti d’une note d’instruction définissant le cas échéant la demande d’un contrôle de confirmation ». La note n’est jamais sortie.

Renouer la concertation pour progresser

 

 
Philippe Juven, Président du CNPO : « Nous savons tous que l’arrêté de 2018 s’est construit sans concertation avec la profession et ce défaut concerne tous les types d’élevage. » © P. Le Douarin
Philippe Juven, Président du CNPO : « Nous savons tous que l’arrêté de 2018 s’est construit sans concertation avec la profession et ce défaut concerne tous les types d’élevage. » © P. Le Douarin
De plus, Philippe Juven mentionne des interprétations de l’arrêté différentes selon les départements. « Nous avons demandé un calendrier de travail à la DGAL, aucune réponse. La concertation nous permettrait également d’aborder la question de la charte sanitaire à laquelle seulement 61 % des éleveurs ont souscrit. »

La charte sanitaire signée permet de percevoir des indemnités de l’État pour la perte de production et la décontamination du bâtiment en cas d’abattage. « Les arrêtés financiers validés en 2017 n’ont pas été actualisés, alors que les coûts de production ont sensiblement augmenté ou sont plus importants en bio. L’indemnité de décontamination est fixée à 0,38 € par poule. Cette charte devrait être aménagée pour les petits élevages. »

Globalement, Philippe Juven insiste sur la nécessité d’un dialogue permanent entre l’administration et la profession. « La transparence de l’information est indispensable. Depuis des années, nous ne recevons plus de l’État de bilan sanitaire pour notre filière ; nous ne connaissons pas le taux de prévalence de Salmonella en 2020. Ce problème d’information est crucial, car c’est la base pour améliorer notre maîtrise de la biosécurité. »

Lire aussi : Les salmonelles mobilisent les éleveurs de poules pondeuses

Les plus lus

<em class="placeholder">biodevas Olivier Rousseau qualité de l&#039;eau poulets éleveur surveillance travail</em>
Deux enquêtes sur le bien-être des éleveurs de volailles 

Deux enquêtes récentes auprès d’éleveurs de volailles ont aidé à définir différentes dimensions de la qualité de vie au…

<em class="placeholder">Les grands bâtiments de reproducteurs deviennent la règle pour fournir le groupe d’accouvage BD France.</em>
Un bâtiment de poules reproductrices fait pour durer au moins trente ans

Le bâtiment de Nicolas Grellepoix est ce qu’il y a de mieux pour assurer une production d’œufs à couver nombreuse et de…

<em class="placeholder">Le travail en volière nécessite des compétences spécifiques, d’ordre animalière, technique mais aussi mécaniques pour les réparations.</em>
La volière a modifié le travail des producteurs d’œufs

L’élevage de poules pondeuses en volière est plus technique, physique et chronophage qu’en cage. Une enquête auprès d’éleveurs…

<em class="placeholder">Marina et Nicolas Grellepoix. Détenu par Nicolas, le bâtiment neuf complète idéalement l’atelier de 9000 poules parentales de Marina, situé à proximité.</em>
En Bretagne, Nicolas Grellepoix se reconvertit avec un grand atelier de poules reproductrices

À 51 ans, Nicolas Grellepoix change de métier pour devenir producteur d’œufs à couver à Loguivy-Plougras, dans les Côtes-d’…

<em class="placeholder">Sylvain Privat : « J’ai deux heures de lavage manuel, contre douze heures auparavant. La période du vide sanitaire était la plus fatigante. Aujourd’hui, je peux ...</em>
« Le robot de lavage soulage mes épaules », explique Sylvain Privat, producteur de canards gras

Trois engraisseurs de canards du Périgord ont investi dans un robot de lavage, Evo Cleaner, pour faciliter le…

<em class="placeholder">éleveur avec poussin dans la main dans son poulailler</em>
« Je gagne dix fois plus en volaille qu'en bovin par heure de travail"

Loeizig Rivalan raisonne toutes ses décisions sur l’exploitation en fonction du temps de travail, qu’il mesure au quotidien.…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)