Région Auvergne-Rhône Alpes : Le revenu des éleveurs de volailles prioritaire
A l’interprofession Afivol, les échanges sur les conséquences de la grippe aviaire et les hausses de prix ont conclu à une nécessaire solidarité de la filière, en revalorisant la rémunération des éleveurs
A l’interprofession Afivol, les échanges sur les conséquences de la grippe aviaire et les hausses de prix ont conclu à une nécessaire solidarité de la filière, en revalorisant la rémunération des éleveurs
Le 24 mai dans la Drôme, Gilles Lassus a confirmé son départ de l’interprofession volailles de la région Auvergne-Rhône-Alpes dans laquelle il s’était engagé depuis 17 ans. L’Afivol continue sa route avec à sa présidence Hélène Bombart, éleveuse de poulets certifiés dans la Drôme.
Tout juste élue, la présidente a confirmé que « la rémunération des éleveurs restera son cheval de bataille. Nous n’avons pas assez fait valoir nos demandes pour que tous nos coûts de production soient pris en compte. C’est un état d’esprit dans la filière qu’il faut changer. »
Après un bilan de la crise de l’influenza aviaire, Gilles Lassus a dit combien la filière régionale redoutait des problèmes d’approvisionnement en poussins et canetons. « De plus, avec l’augmentation des prix, nous devons veiller à une meilleure répartition des plus-values afin de pérenniser les outils de production, faute de quoi plus un bâtiment ne sortira. »
Pérenniser l’outil de production
Ces inquiétudes ont été développées lors d’une table ronde par les différents acteurs de la filière, notamment Laurent Soileux, éleveur de canards de chair et de volailles Label rouge dans l’Ain. « En dix ans nous n’avons rien obtenu – zéro – en termes de revalorisation de nos charges hors aliment et poussin. Nous l’avons pris sur notre revenu et poussé l’amortissement de nos bâtiments jusqu’à 17 ans. En canard, il faudrait 5 % d’augmentation de prix à la production pour pérenniser nos entreprises sur 10 ans. Il faut secouer les opérateurs et les politiques qui doivent demander des comptes aux industriels qui ont été aidés ».
« L’effort de solidarité qui va être nécessaire ne concernera pas les éleveurs, affirme Hélène Bombart. La mise en place d’un observatoire régional des prix et des coûts sera d’autant plus importante pour voir qui peut faire des efforts ».
Lors de cette assemblée générale, Gilles Lassus a montré avec satisfaction que la situation financière de l’association était devenue confortable.
Jean-Marie Fontanet, son ex-directeur (remplacé par François Gaudin de la chambre d’agriculture de la Drôme) a détaillé les actions financées dans le cadre du Plan ambition filière avicole, engagé initialement pour 3 ans et reconduit en 2021 et 2022 en partenariat avec la Région.
Le montant total des enveloppes devrait s’élever à 6,225 M€, dont 4 M€ pour la rénovation du parc volailles standard.