Des tubes fluorescents de qualité variable
Ne choisissez pas le premier néon venu
Pour ceux qui veulent conserver l’éclairage fluorescent, leur choix doit tenir compte de la technologie qui permet de réduire la facture énergétique, et non du seul prix d’achat.
Une lampe fluorescente, appelée généralement néon, est constituée d’un tube de verre, contenant du mercure, dont la paroi interne est recouverte d’une mince couche de substances photoluminescentes. Chaque extrémité du tube est pourvue d’une électrode. Selon lPOTEZ POUR e sens du courant, ces électrodes fonctionnent alternativement comme une cathode ou une anode. Une décharge électrique dans la vapeur de mercure à basse pression produit un rayonnement ultraviolet invisible qui est transformé en lumière visible par la couche de poudre. C’est de la composition de ces poudres que dépend en grande partie la nature, la qualité et la quantité de lumière émise. Les tubes fluorescents émettent tous un spectre de lumière discontinu, que le cerveau interprète comme une lumière plus ou moins blanche. En fait, ils produisent des « blancs » fort différents, selon leur température de couleur. Depuis les premiers modèles des années 40, trois types de lampes sont successivement apparus. Ils sont désignés selon le diamètre du tube, exprimé en huitièmes de pouce (2,54 cm) : le T 12 (diamètre 12/8 pouces = 38 mm), le T 8 (26 mm), et le T 5 (diamètre 16 mm) apparu dans les années 90. Les avancées technologiques ont considérablement amélioré les performances d’éclairage. Pour schématiser, plus le diamètre diminue et plus l’efficacité lumineuse s’accroît. De plus, en combinant efficacité lumineuse, température et rendu de couleur, l’utilisateur a le choix entre trois qualités :
- les tubes « standard », avec un rendu des couleurs moyen (IRC inférieur à 80), et une efficacité moindre (60 à 75 lm/W) ;
- les tubes « haut rendement », avec un très bon rendu des couleurs (IRC de 80 à 90), une température de 2700 à 4000 K, et la meilleure efficacité lumineuse (80 à 105 lm/W) ;
- les tubes « cinq bandes » dotés d’un excellent rendu des couleurs (IRC supérieur à 90) et avec des températures de couleur supérieures à 3000 K.
PASSEZ AU T8 HAUT RENDEMENT
Dans les poulaillers, c’est le prix d’achat qui a été privilégié par rapport à la rentabilité sur le long terme, d’où le choix des tubes T 12 standard avec ballast ferromagnétique. Pour Philippe Roslagadec, de Tuffigo, le choix du modèle T 8 de 36 watts à haut rendement, associé au ballast électronique, s’impose pour les nouvelles installations. La technologie du T 12 est dépassée et celle du T 5 est trop performante pour les poulaillers. « Nous avons testé les T 5, mais ils éclairent trop bien ! » Les cinq avantages du tube « haut rendement » sont : un très bon indice de rendu des couleurs ; une durée de vie économique exceptionnelle (à 12000 heures, encore plus de 90 % du flux lumineux original) ; une diminution de la puissance installée en cas de rénovation; une importante économie d’énergie ; une maintenance réduite. Avec ce tube, il faut revoir à la baisse la norme communément admise de 1,1 à 1,2 watts de puissance installés par mètre carré de bâtiment.
OPTEZ POUR UN BALLAST ELECTRONIQUE
Comme toutes les lampes à décharge, les tubes fluorescents doivent être associés à des auxiliaires d’alimentation disposés dans le luminaire : ballasts, starters, amorceurs. Deux choix sont possibles : le système conventionnel (ballast ferromagnétique, plus starter, plus condensateur) ou le ballast électronique commercialisé depuis déjà une vingtaine d’années. Seule une alimentation par ballast électronique apporte des gains d’exploitation et de maintenance significatifs. Les luminaires avec ballasts électroniques coûtent plus cher,mais ils permettent de réaliser d’importantes économies de consommation. Même s’il est gradable, un luminaire fluorescent conventionnel consomme plus qu’un électronique, et autant au minimum qu’au maximum de puissance. Associé à un tube haut rendement, un ballast électronique augmente l’efficacité lumineuse de 10 %, la durée de vie du tube de 50 %, et divise les consommations par deux. Le ballast électronique fonctionne en haute fréquence, à la différence du ballast standard, ce qui élimine totalement le « scintillement » des installations de mauvaise qualité.
Repérer avant d’acheter
La plupart des tubes portent une inscription à trois chiffres, par exemple 827, 930. Le premier chiffre se rapporte à l’indice de rendu de couleur : 9 signifie que l’IRC est supérieur à 90, 8 qu’il est compris entre 80 et 90. Les deux derniers chiffres indiquent la température de couleur: 30 pour 3000 K, 65 pour 6500 K, etc. Les mêmes indications portées sur les tubes peuvent figurer sur les emballages, en particulier le marquage « CE », obligatoire.