Litière de miscanthus : Michel Boudieu est séduit par sa facilité de travail


Depuis plus d’un an, trois des cinq poulaillers de Michel Boudieu sont passés sur litière de miscanthus qu’il achète à la SC2A. « J’avais suffisamment de paille et j’étais sceptique quand j’ai commencé a testé le miscanthus sur un lot, mais maintenant je ne reviendrai pas en arrière », résume Michel Boudieu qui produit des poulets labels rouge d’Auvergne à Bas-et-Lezat dans le Puy-de-Dôme. « Cette litière est plus facile et plus rapide à étaler en une couche régulière. Je le fais au godet puis manuellement avec un râteau. En présence des poulets, les brins roulent tous seuls sous les pattes et les oiseaux grattent plus facilement. Même un peu croutée par endroits, la litière finit toujours par sécher et s’émietter. » Michel Boudieu utilise aussi moins de miscanthus (environ 3 kg/m2 sur 2,5 cm environ) que de la paille hachée à la récolte et conditionnée en balles rondes. « J’ai remarqué la disparition des ténébrions qui ne peuvent plus creuser de galeries dans la litière. On chauffe aussi moins les poulets, de l’ordre de 3 °C (27 °C au démarrage et 19 °C à 28 jours). » Il a aussi constaté que ses remorques de fumier sont moins nombreuses, mais plus lourdes qu’avec de la paille, ce qui allège son temps de travail. Sur la centaine d’hectares qu’il exploite, planter deux hectares de miscanthus lui suffirait. « Vu la conjoncture en production végétale et les aléas climatiques, on s’interroge... » Mais son envie est freinée par le coût de plantation, car son fils s’est installé avec lui depuis trois ans. L’éleveur n’a pas constaté de changement majeur des résultats techniques.