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Maïsadour veut développer le poulet standard

L’exercice 2022-2023 des productions avicoles du groupe coopératif Maïsadour a été encore marqué par les épizooties d’influenza aviaire. Mais si la production de volailles est en baisse, la filière palmipèdes retrouve des volumes normaux.

Jusqu'à présent la marque St Sever est réservée au poulet label rouge élevé en liberté
© P. Le Douarin

Avec 12 millions de têtes, les volumes de l’organisation de production de volailles de chair du groupe Maïsadour ont baissé de 1,8 % sur l’exercice 2022-2023. La baisse s’explique par le Plan Adour des palmipèdes, la disparition de la société Caillor et par les deux épizooties d’influenza aviaire. L’organisation de production de volailles Maïsadour compte 370 éleveurs. 

L’exercice a été marqué par la nécessité de trouver de nouveaux producteurs de volailles festives, car 60 % des historiques étaient installés en zone réglementée influenza au moment des mises en place. Le défi a été relevé, puisque la demande des abattoirs est satisfaite. En 2023, avec 362 197 volailles les mises en place de volailles festives ont diminué de 4,2 % par rapport à 2022.

Outre l’influenza aviaire, les volailles de Maïsadour produites sous signes de qualité se heurtent à l’inflation. Lomme l’a rappelé le 8 novembre Bernard Tauzia, président de l’OP, « la consommation de volailles augmente en France mais au profit des volailles standards et des importations. En revanche, la consommation baisse de 3 % en volailles Label Rouge et de 14 % en bio. » 

Mais ajoute-t-il  « Fermiers du Sud-Ouest est présent sur ces différents marchés pour retrouver les positions d’avant influenza aviaire ». Face à cette nouvelle donne, Maïsadour prévoit de produire 30 000 volailles standards par semaine qui approvisionneront son abattoir Fermiers du Gers à Condom. Une première pour les adhérents de Maisadour 

La coopérative prevoit également le cahier des charges du poulet label rouge St Sever qui devient un poulet élevé en plein air, sans antibiotique, avec une alimentation locale, grâce à Graines d’Alliance. Fermiers du Sud-Ouest souhaite redynamiser cette marque qui permettra de proposer un produit moins cher et accessible à davantage de consommateurs. 

Retour à la normale en canards mulards 

Quant à l’organisation de production des palmipèdes, elle souhaite produire 2,7 millions de canards gras en 2024, en s’appuyant sur ses 56 éleveurs, 63 engraisseurs et 32 éleveurs-engraisseurs. 

Avec 1 199 645 palmipèdes gras durant l’exercice 2022-2023, la coopérative landaise estime avoir renoué avec ses volumes habituels de production, en augmentation de 44 % par rapport aux 832 032 palmipèdes de 2021-2022. Maïsadour produit conformément à quatre cahiers des charges : 75 % sous IGP, 12 % en appellation France, 7 % pour le distributeur suisse Migros et 6 % sous Label rouge pour approvisionner Delpeyrat et Canadour.

A l’assemblée générale de l’organisation du 8 novembre, l’équipe technique a rappelé que pour faire face aux deux épisodes d’épizootie, l’année écoulée a demandé beaucoup  aux producteurs pour s’adapter aux changements de planning. Dans le même temps, les prix payés aux éleveurs ont été revalorisés pour tenir compte de l’évolution des coûts de production. La coopérative accompagne également le développement de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments d’élevage afin que la production d’électricité permette aussi de diminuer les charges de production. 

Chantal Brèthes, présidente de l’OP palmipèdes a souligné l’efficacité du Plan Adour mis en place entre le 15 décembre 2022 et le 15 janvier 2023 pour dédensifier les zones les plus à risque, précisant aussi que « la vaccination déployée depuis octobre 2023 constitue un outil supplémentaire aux mesures de biosécurité ». En revanche, la crise sanitaire du printemps 2023 a fortement affecté le maillon accouvage et entraîné l’abattage de 320 000 animaux. 

 

 

 

Christelle Chabasse

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