Maïsadour déploie sa nouvelle démarche en mulards
La coopérative landaise réorganise sa production de canards prêts à gaver autour d’éleveurs « nouvelle génération » avec des bâtiments Starpag qui allient biosécurité, technicité et rentabilité.
La coopérative landaise réorganise sa production de canards prêts à gaver autour d’éleveurs « nouvelle génération » avec des bâtiments Starpag qui allient biosécurité, technicité et rentabilité.
Conçu par l’organisation palmipèdes de Maïsadour et sa filiale Élevage Service, le concept Starpag impose la bande unique dans un bâtiment alliant des solutions techniques qui permettent d’obtenir de la performance et de la rentabilité, tout en respectant la biosécurité. Identique quel que soit l’éleveur, le bâtiment Starpag permettra à terme d’optimiser et de rationaliser les méthodes d’élevage entre adhérents. La coopérative a fait découvrir son dispositif en novembre dans une exploitation de la Chalosse à Eyres-Moncube dans les Landes. « Chez nous, le canard est le baromètre de l’exploitation », confie Pascal Tauzin, associé avec son épouse Françoise et leur fils Mathieu sur l’EARL du Capitayne. C’est une ferme caractéristique de la région avec 65 ha de maïs, 20 Blondes d’Aquitaine, 33 000 poulets label rouge par an et les palmipèdes qui prédominent. L’EARL détient une salle de gavage de 920 places et produit désormais 48 000 prêts à gaver (PAG) sous IGP à l’année, pour Excel, filiale du groupe coopératif.
Un site entièrement restructuré à moyen terme
Les deux épizooties d’influenza et l’arrêt de production les ont fait douter. « Nous possédons deux sites d’élevage distants de trois kilomètres où nos productions avicoles cohabitaient en bandes multiples. Avoir ces deux sites a pesé dans notre décision de poursuivre en repensant notre organisation pour gérer la production d’une façon rationnelle, en bande unique, poursuit Pascal. Nous avons dédié chaque site à un élevage. Pour les canards, un bâtiment Starpag a été construit cette année pour se caler sur les nouvelles règles de biosécurité, notamment la claustration. Afin de retrouver nos volumes, un deuxième de même dimension verra le jour prochainement, équipé pour la finition. » L’ensemble de 1 600 m2 permettra d’élever 48 000 PAG en 3,5 lots par an dans des structures « dernier cri », au lieu de 60 000 auparavant en bande multiple. La famille Tauzin s’est positionnée sur un bâtiment poussinière Starpag de 804 m2 (67 m x 12 m) capable d’accueillir 12 000 canetons jusqu’à 21 jours. Au-delà, la bande est dédoublée. En période de claustration, il abrite 4 000 canetons de façon à rester à une densité de 5 canards par mètre carré. « Nous sommes satisfaits de notre réalisation, ce qui nous encourage à construire le deuxième bâtiment et surtout à ne pas regretter d’avoir investi. » L’investissement est en effet élevé (275 euros par m2), mais l’éleveur considère que la revalorisation de 0,40 euro du rachat du prêt à gaver permettra d’atténuer la facture et d’envisager plus sereinement l’avenir de la profession.
Un travail totalement rationalisé
Leur organisation du travail s’est nettement améliorée. « J’utilise mieux mon temps, à raison d’une heure trente en moyenne par jour (deux au démarrage). Il n’y a plus les surprises désagréables (fuites d’eau ou petites pannes) des anciens bâtiments, commente Mathieu Tauzin. Le suivi de la croissance est bien meilleur avec le peson automatique relié à mon smartphone. Question ventilation, le boîtier de régulation évite les changements de réglages et les trois échangeurs d’airs contribuent à rendre l’atmosphère beaucoup plus saine. C’est mieux pour nous et pour les canards. » Cerise sur le gâteau, la conduite en bande permet d’avoir trois semaines sans élevage trois fois par an ce qui change beaucoup par rapport à un élevage multibande toujours sous pression. « Le point qu’il va falloir maîtriser c’est le paillage pendant la claustration, ajoute le jeune éleveur, même si l’échangeur d’air compense déjà bien les problèmes d’hygrométrie et de dégagement d’ammoniaque. » Pour le moment, les éleveurs continuent d’employer leur pailleuse pneumatique Dussau qui reste à l’extérieur.
L’outil Starpag en détail
. Coque New Tech Distribution, de type Louisiane, sur dalle en béton quartzé, avec isolation sous pannes, panneaux sandwich et longrines isolées, trottoir externe d’un mètre sous auvent, ouvertures latérales grillagées avec rideaux isolés, rigides et translucides ;
. Équipements intérieurs : trois lignes de 64 assiettes Starduck (Élevage Service), silo polyester (22 m3) sur peson, deux lignes de pipettes (Lubing), radiants à gaz (Systel), régulation d’ambiance (Tuffigo Rapidex), échangeurs de chaleur (Le Roy) éclairage par leds (Plasson), traitement d’eau par pompe doseuse électrique et bac mélangeur (Ocene), peson automatique (Tuffigo Rapidex), vidéosurveillance (et extérieure) ;
. Équipements extérieurs : modules de pipettes avec récupérateur (Easy Light), clôture ; matériel de paillage dédié ;
. Biosécurité : sas sanitaire à trois portes (sortie sur parcours), nettoyeur haute pression, chariot de désinfection mousse, bac d’équarrissage.