Prévenir l'influenza aviaire
Le réseau Cristal aide les abattoirs à se biosécuriser
Les vétérinaires du réseau Cristal accompagnent les abattoirs de volailles à prévenir le risque influenza dans et autour de leurs établissements.
Les vétérinaires du réseau Cristal accompagnent les abattoirs de volailles à prévenir le risque influenza dans et autour de leurs établissements.
Les 7 novembre et 5 décembre derniers, le cabinet vétérinaire de Malestroit (Morbihan) invitait des éleveurs professionnels et amateurs à une réunion de sensibilisation sur les risques d’influenza aviaire. Ils avaient été « ciblés » pour leur proximité avec un abattoir du groupe LDC ou Ronsard. Ces deux réunions font partie du plan d’action mis en place par RC Services (1) avec des abattoirs situés en Bretagne, Nord et Sud Loire et Bourgogne. "En plus d’être un problème de santé animale et de santé publique, l’influenza aviaire a des conséquences économiques importantes. Nous sommes tous concernés ", a rappelé Mokrane Mellal, organisateur de l’échange. "Ce n’est pas un problème du Sud-Ouest ou du canard uniquement. Quand on se souvient du foyer de Versailleux (Ain) de 2006 qui avait touché de la dinde de chair, on sait que le confinement ne suffit pas et qu’il faut assurer un maximum de biosécurité."
Recenser les élevages en croisant les données
Le réseau Cristal accompagne les abattoirs (ainsi que les couvoirs) dans leur évaluation des risques et la mise en place des plans de maitrise. Ce qui passe par l’élaboration de scénarios de crise au cas où un foyer se produirait dans leur département ou à moins de 10 km. Un état des risques est nécessaire, notamment des élevages pour "croiser les données et faire des exercices de simulations afin d’être tous réactifs le jour J ", insiste le vétérinaire. C’est pourquoi ces plans de protection des établissements sensibles incluent le recensement et la cartographie de tous les sites avicoles, y compris amateurs. Cent trente-quatre élevages ont ainsi été répertoriés jusqu’à 10 km autour de l’abattoir Ronsard de Bignan. Mais " ce recensement est extrêmement difficile pour les basses cours, constate le vétérinaire, et nous avons dû renoncer à toutes les répertorier. »
Former et sensibiliser tous les éleveurs
Le recensement se prolonge par une large sensibilisation des éleveurs professionnels en contrat avec une organisation de production (OP), des éleveurs indépendants en circuits courts (y compris les zoos et les fermes pédagogiques) et si possible des amateurs, sans oublier les chasseurs. Il est prévu de renforcer l’accompagnement sanitaire des éleveurs contractualisés via leurs OP (comme ces deux réunions d’informations), d’informer les éleveurs indépendants sur les règles de protection (biosécurité et confinement), de s’assurer qu’ils sont suivis par un vétérinaire et de les inciter à se former si nécessaire. Quant aux amateurs, Mokrane Mellal compte sur l’aide des mairies et des collectivités territoriales qu’il sensibilise. Pour gagner un combat, il ne faut surtout pas baisser la garde et rester vigilant. Les vétérinaires s’emploient à rappeler cette évidence à tous.
(1) RC Services est une filiale du réseau vétérinaire Cristal qui intervient auprès des industries agroalimentaires