Le pâturage testé sur les parcours de poules pondeuses
L’élevage de poules pondeuses de Violaine Quéré fait partie des cinq fermes pilote à tester un aménagement de prairies alimentaires dans le cadre du projet Valorage.
L’élevage de poules pondeuses de Violaine Quéré fait partie des cinq fermes pilote à tester un aménagement de prairies alimentaires dans le cadre du projet Valorage.
Sur l’un des parcours du bâtiment de poules pondeuses de Violaine Quéré, productrice à Milizac-Guipronvel, ont été semées deux bandes de plantes riches en protéines. Cette expérimentation, conduite par l’Itavi, rentre dans le cadre du projet Casdar Valorage et vise à tester l’impact de cultures à vocation alimentaire en élevage biologique. Ont été sélectionnées des espèces protéagineuses et de légumineuses, apportant une bonne couverture de sol et une résistance au piétinement : mélange de ray gras anglais, de trèfles blanc et violet, de fétuque, de chicorée sous un couvert de luzerne.
« Longues de 150 mètres sur une largeur de 6 mètres (adaptée pour la mécanisation), les bandes enherbées ont été semées en septembre 2021 perpendiculairement au bâtiment pour éviter d’avoir un effet mur et encourager l’exploration au fond du parcours », explique Pascal Galliot, de l’Itavi. Encadrées par des filets amovibles, elles seront accessibles aux volailles dès que le couvert sera bien implanté. L’objectif est de fonctionner comme un système de pâturage tournant, avec une bande accessible en alternance, pour favoriser la repousse.
Les performances de ponte mesurée
L’intérêt du parcours prairial sera évalué en fonction des performances techniques (production d’œufs, poids des poules…) et du comportement des volailles en utilisant la méthode Ebene. Le temps passé et le coût pour l’éleveur seront également calculés. L’objectif dans cet élevage n’est pas de voir l’impact sur l’indice de consommation, les poules recevant un aliment classique non appauvri en protéines. Cela est en revanche expérimenté dans un autre élevage situé dans le Morbihan. « Le soja sera de moins en moins disponible à terme. L’intérêt de cet apport de protéines locales est d’être moins dépendant des protéines importées », souligne Violaine Le Quéré. « Les bandes enherbées sont également bénéfiques pour les abeilles et favorisent la biodiversité. »