L’accord UE Mercosur toujours sur les rails
Conclu fin juin 2019, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur pourrait être signé d’ici la fin de l’année.
Conclu fin juin 2019, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur pourrait être signé d’ici la fin de l’année.
Les 17 et 18 juillet prochains aura lieu le sommet UE/Amérique latine. L’accord de libre-échange avec le Mercosur conclu le 28 juin 2019 sera une nouvelle fois sur la table des discussions. Le sujet divise les États membres, avec une majorité pour (dont l’Espagne qui vient de prendre la présidence tournante du Conseil) et une minorité contre (Autriche, Allemagne, Belgique, France, Irlande, Pays Bas) ou réservée (Slovaquie, Bulgarie, Lituanie, Luxembourg, Roumanie). En agriculture, le principal reproche formulé est l’absence de réciprocité sur les conditions de production, autrement dit les clauses miroir.
Risque de passage en force
Pour obtenir la ratification, un protocole additionnel a été concocté. Pour les experts européens, les nouvelles garanties sur le développement durable seraient « cosmétiques et inapplicables » tandis que les Brésiliens s’offusquent de la méfiance européenne et des sanctions prévues. En Amérique latine, les normes différèrent sur de nombreux points : bien-être animal (transport…), environnement (déforestation…), pesticides, sanitaire (antibiotiques facteurs de croissance, limites maximales de résidus…). Selon l’Institut de l’élevage, la part de viande bovine du Mercosur sur le marché UE pourrait passer à 26 % en 2030 (13 % en 2019). Pour la volaille, l’accord signifie un accès gratuit de 180 000 tonnes. Un accord commercial non assorti de punitions en cas de non-respect s’appelle un accord de dupes.