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Poules pondeuses plein air
La première volière Insavi en France

Christophe Marzin a choisi une volière de marque espagnole pour son bâtiment de 30 000 poules plein air. L’autre particularité du site est le mode d’alimentation séquentielle, en partenariat avec le groupe Michel.

Sur la commune de Maël-Carhaix dans les Côtes d’Armor, Christophe Marzin a repris un poulailler de chair inexploité pour le transformer en une volière plein air de 30 000 places. L’éleveur disposait déjà de parcelles à proximité du bâtiment, l’une de ses exploitations étant toute proche. « J’ai juste racheté 4 hectares à un tiers pour atteindre les 12 hectares nécessaires. » Producteur indépendant, Christophe détient, sur plusieurs sites, 300 000 places en code 3, 75 000 places en code 2 et deux bâtiments de poulettes en cages (87 000 places). « Élargir ma gamme d’œufs au code 1 me permet de continuer à vendre mes œufs produits en cages à mon client », explique-t-il. Initialement de 67 mètres de long, le bâtiment a été allongé de 35 mètres, tandis qu’un jardin d’hiver de 6 mètres a été ajouté (soit 20 mètres de largeur en tout), l’accès au parcours se faisant sur un seul côté.

Un accès par l’arrière au nid et à la bande à œufs

C’est par son fournisseur de silos qu’il a découvert le fabricant espagnol de volières Insavi. « Ce sont notamment leur structure très aérée et la facilité d’accès aux nids et à la bande à œufs pour la surveillance, qui m’ont décidé », explique-t-il. Le bâtiment comprend deux rangées Aviario AV-24 MD sur deux niveaux. Il est séparé en cinq lots par des cloisons grillagées transversales. Chaque rangée de 3,6 mètres de large est composée successivement, et sur chacun des deux niveaux, d’une zone de vie d’1,8 m, d’une zone d’accès pour l’éleveur de 60 cm, d’une rangée de nids puis de la bande à œufs. « Ces dimensions sont modulables en fonction du souhait de l’éleveur et de la largeur disponible », précisent Philippe Demontreuille et Alberto Suarez, d’Insavi. Avec cette configuration, les poules ne montent dans la structure que par le côté zone de vie, l’autre étant tôlé. Ainsi, en circulant dans le couloir à l’arrière de chaque rangée, l’éleveur peut accéder à la bande à œufs et aux nids grâce à des cloisons relevables. Ce modèle comprend un nid pour 100 poules et peut recevoir 62 poules par mètre linéaire de rangée. La poule peut évoluer sur toute la hauteur de la volière et a également accès au dessous de la structure.

Les fientes sont évacuées par des tapis ainsi que par un racleur sous la volière. Elles sont convoyées jusqu’à un hangar de 300 m2. De même dans la partie jardin d’hiver, les fientes seront poussées jusqu’au pignon puis tomberont dans le convoyeur à fientes protégé par des grilles.

La ventilation à extraction haute est complétée par des turbines pour le renouvellement d’air.

L’éleveur a fait déplacer un ancien hangar à paille pour le transformer en un centre de conditionnement de 350 m2. Il compte pratiquement une UTH pour ce bâtiment qui sera géré par un salarié.

Le coût de la rénovation s’élève à environ 35 euros/poule y compris l’achat du foncier. Le premier lot de souche Bovans (ISA-Hendrix) est arrivé mi-octobre.

Une alimentation séquentielle avec du blé entier

Christophe Marzin va appliquer un programme alimentaire inédit en pondeuses. Elles recevront une alimentation fractionnée sur la journée : du blé entier le matin puis un aliment complémentaire l’après-midi. Une technique expérimentée il y a longtemps en station de recherche, que l’éleveur a déjà testée avec succès sur l’un de ses bâtiments de poules au sol en volière. Il en attend une économie sur le coût de l’aliment et une baisse de l’indice de consommation de 5 à 10 points. Il s’est pour cela équipé de deux silos de 30 tonnes sur jauges de contraintes, d’une trémie peseuse et d’un boîtier de programmation. L’aliment complémentaire, présenté sous forme de farine très calibrée, est fabriqué sur mesure en fonction des analyses de blé, par son fournisseur, le groupe Michel. « En début de lot, la ration quotidienne est constituée à 40 % de blé et 60 % de complémentaire. Les proportions sont inversées en fin de lot. Au final sur l’ensemble d’un lot, la moyenne est de 50/50 », détaille Didier Langlais, du groupe Michel. « Il est important qu’il y ait un vide de mangeoire entre chaque distribution et de vérifier l’ingéré. » Le gain d’IC s’expliquerait par une meilleure digestion de l’aliment. Les poules consomment beaucoup de blé et se gavent pour remplir leur jabot. Le temps de digestion du blé augmente, il est mieux assimilé. L’éleveur a par ailleurs observé des fientes plus sèches et des animaux plus calmes.

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