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La Conf’ et le Modef contestent les arrêtés influenza

Les deux syndicats, qui avaient émis des doutes lors de la signature de la feuille de route, estiment que les petits élevages sortiront perdants du nouveau dispositif sanitaire.

« En élevage autarcique nous ne risquons pas de contaminer les autres élevages, estime Sylvie Colas. Alors pourquoi ce recul contraire aux attentes sociétales ? Le modèle industriel va dans le mur. »
« En élevage autarcique nous ne risquons pas de contaminer les autres élevages, estime Sylvie Colas. Alors pourquoi ce recul contraire aux attentes sociétales ? Le modèle industriel va dans le mur. »
© P. Le Douarin

Les nouveaux textes réglementaires « ne permettront pas de lutter efficacement contre la grippe aviaire et condamnent à terme l’élevage plein air » estiment d’une même voix la Confédération paysanne et le Modef. « Et cela n’évitera pas la survenue d’une nouvelle crise sanitaire », a déploré Nicolas Girod le porte-parole de la Conf’, le 21 septembre en conférence de presse.

Dans la mesure où la mise à l’abri sera la règle pour les volailles et les palmipèdes dès que le risque deviendra modéré, l’élevage en plein air perd tout son sens une bonne partie de l’année, estiment-ils. Pour Sylvie Colas, de la Conf’ du Gers, ces nouveaux arrêtés oublient les éleveurs en circuits courts. Ils font fi du guide biosécurité « petits élevages » réalisé en 2017 par leurs soins et validé par le ministère. Les petits élevages vont devoir rentrer dans un nouveau moule, jugé rigide et inadapté. « C’est une régression alors que le plein air, c’est l’avenir. Nos choix de vie et le bien-être de nos animaux sont remis en cause. »

La mort annoncée des petits élevages

Dans les arrêtés, « rien n’est prévu pour baisser la densité des élevages industriels et réduire les trajets des canards prêts à gaver sur de longues distances », déplore encore la Conf’. Serge Mora, du Modef des Landes, met aussi le doigt sur les analyses à faire avant gavage, même en autarcique. « Avec de petits effectifs engraissés chaque semaine, nous n’allons rien gagner à cause de la multiplication des frais de dépistage. » Pour lui, il n’y aura plus de revenu avec des lots de moins de 400 animaux. « Les petits producteurs sont en plein désarroi, analyse Christophe Mesplède du Modef des Landes. Faute de capacité de mise à l’abri qu’ils ne peuvent augmenter du jour au lendemain, ils ont déjà beaucoup réduit leurs volumes. On me parle de 30 à 40 % de moins en label rouge. Ils n’ont aucune marge de manœuvre alors que des situations économiques se tendent. » Les deux syndicats ont demandé au ministère de l’Agriculture une étude sur l’impact socio-économique. Le syndicaliste pose aussi la question d’un accompagnement des producteurs victimes d’un système plutôt adapté aux producteurs travaillant en circuit long. « Je suis très inquiet, mais je n’ai pas de solution à leur proposer. »

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