La CFA attend plus de soutiens publics
Déroulée dans un climat sanitaire plus serein qu’en 2016 et 2017, l’assemblée générale de la CFA a mis l’accent sur l’accompagnement public des filières volailles qui se sont remises en mouvement.
Déroulée dans un climat sanitaire plus serein qu’en 2016 et 2017, l’assemblée générale de la CFA a mis l’accent sur l’accompagnement public des filières volailles qui se sont remises en mouvement.
Le président de la Confédération française de l’aviculture (CFA) Jean-Michel Schaeffer a salué le travail colossal de la filière foie gras mené depuis 2016. En se remettant en cause aux plans sanitaire et technique, elle a su rebondir. Et ceci au prix d’importants investissements. C’est aussi le cas en œuf avec la mise aux normes sociétales et en volailles de chair pour retrouver de la compétitivité et reconquérir les marchés de la restauration hors domicile. Les besoins d’investissements sont très importants : ils ont été chiffrés à 2,3 milliards d’euros rien qu’en filière chair. Jean-Michel Schaeffer compte sur tous les leviers, les éleveurs, les entreprises et ceux de l’État et des collectivités. Sur ce point, il a fait part « d’une très grande inquiétude sur les Plans de compétitivité et d’adaptation des exploitations (PCAE) en région. Les caisses seront vides pour certaines régions dès juin 2019. Le Grand plan d’investissement (GPI) de 5 milliards d’euros qui insiste plutôt sur les fonds de garantie ou les projets de filière ne pourra semble-t-il pas prendre le relais ; seulement 500 millions d’euros sont fléchés sur la modernisation des exploitations agricoles. Comment faire la jointure entre les deux programmations ? » Le représentant du ministre de l’Agriculture, Philippe Duclaud, lui a assuré que « le GPI ne remplacera pas les PCAE, en précisant que de nouvelles modalités de ciblage verront le jour en 2019. »
Protéger par l’étiquetage et les mêmes standards
Les autres points de crispation de la CFA concernent l’importation des produits de volaille et l’augmentation des charges qui viennent saper le travail de montée en gamme et de reconquête des marchés. « Nous sommes prêts à faire évoluer nos systèmes mais comment le faire si l’Europe persiste à signer des accords commerciaux internationaux destructeurs ? Et comment faciliter la montée en gamme si les charges ne cessent d’augmenter (nouvelle fiscalité énergétique). » Enfin, le président de la CFA souhaite que l’expérimentation française d’étiquetage des viandes dans les produits transformés, qui se termine à la fin de l’année, « se poursuive et soit généralisée à d’autres États membres. Nous devons aussi élargir le périmètre aux œufs, au lapin et au foie gras. Nous avons besoin que l’État joue pleinement son rôle, nous protège et nous accompagne. »