Grippe aviaire : opération de « dédensification » lancée dans l’Ouest [mise à jour du 7 décembre]
Pour contrer l’accélération de l’épizootie d’influenza aviaire dans une zone couvrant l’est de la Vendée et l’ouest des Deux Sèvres, le ministère de l’Agriculture vient d’annoncer une dédensification dans un rayon de 50 km autour de la zone la plus touchée.
Pour contrer l’accélération de l’épizootie d’influenza aviaire dans une zone couvrant l’est de la Vendée et l’ouest des Deux Sèvres, le ministère de l’Agriculture vient d’annoncer une dédensification dans un rayon de 50 km autour de la zone la plus touchée.
Sur les 91 foyers de virus H5N1 recensés en élevage en France au 30 novembre, 37 sont situés dans une zone à cheval entre la Vendée (26 foyers) et les Deux-Sèvres (11). Ils sont en très forte hausse depuis 10 jours (20 foyers déclarés le 18 novembre).
Au 7 décembre, le bilan du ministère de l'agriculture était de 127 foyers, dont 76 dans trois départements : Vendée (41), Deux Sèvres (18) et Maine et Loire (17). Mais ce bilan était déjà largement dépassé au moment de sa publication. Mercredi, le Directeur de la DDPP49 déclarait au Journal Le Courrier de l'ouest que 26 foyers s'étaient déclarés depuis mi-septembre dont 16 en une semaine.
Pour éviter l’emballement des détections qui conduirait à la saturation des moyens de lutte, puis à la perte totale de contrôle, le ministère de l’agriculture a présenté jeudi soir 1er décembre de nouvelles mesures renforcées et localisées aux professionnels.
Elles s’appliqueront à partir de lundi 5 décembre pour une durée minimale de trois semaines prolongeable selon l’évolution de la situation.
Ces actions varient en fonction de la distance aux foyers :
- Dans la zone 0-10 km, rien de change. Toutes les volailles sont abattues à titre préventif dans le rayon d’1 km et tous les canards et dindes dans les 10 km (uniquement en zone à risque de diffusion)
- Une nouvelle zone à risque supplémentaire concerne le rayon 10-20 km : il est demandé aux professionnels de dédensifier le périmètre en anticipant les abattages, dans l’objectif de vider la zone de volailles, mais sans abattre les non valorisables afin de préserver les filières.
- Une seconde zone tampon est créée dans un rayon de 20 à 50 km dans laquelle les mises en place de canards et de dindes sont interdites. Les mises en place de poulets seront soumises à un vide d’au minimum trois semaines entre lots.
Trois départements sont concernés par ces nouvelles dispositions : le Maine et Loire, les Deux Sèvres et la Vendée. Il est très probable que les productions de canard et de dindes seront faibles, voire nulles, dans ces périmètres pendant plusieurs mois.
Depuis cette annonce (le 2 décembre), l'épidémie s'est clairement emballée. Les centres d'équarrissage du grand ouest, mais aussi du Cantal et du Lot-et-Garonne sont mobilisés selon Le Courrier de l'Ouest. L'entreprise néerlandaise Van Eyck qui pratique le gazage des animaux en bâtiments a été appelée à la rescousse.
« Il y aura des dispositifs d’indemnisation déployés pour les réformes anticipées et les allongements de vide sanitaire, précisait le 2 décembre le ministère. L’Etat sera au rendez-vous. »