Grippe aviaire : mise en place progressive de la vaccination à un jour dans les couvoirs de canards
Demandée par la profession, la vaccination contre l’influenza aviaire à un jour et au couvoir va passer par une phase pilote avant d’être appliquée à grande échelle, a décidé le ministère de l’agriculture.
Demandée par la profession, la vaccination contre l’influenza aviaire à un jour et au couvoir va passer par une phase pilote avant d’être appliquée à grande échelle, a décidé le ministère de l’agriculture.
Jusqu’à présent, seuls les canetons Pékin pouvaient être vaccinés dès l’âge d’un jour avec le vaccin Volvac Best de Boehringer Ingelheim retenu lors du premier appel d’offres (pour 80 millions de doses). Et ce protocole n’a concerné que 6,5 % des doses administrées du 1er octobre au 14 mai dans 2081 établissements.
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Portant sur 61 millions de doses, le second appel d’offres en a attribué 26,8 millions au vaccin Ceva Respons IA H5, qui lui peut être administré dés un jour à toutes les espèces de canard (Barbarie, Pékin et mulard).
Cette possibilité était attendue par la filière canard pour plusieurs raisons : réduire le nombre d’interventions en élevage et limiter leur risque sanitaire, sécuriser la prise vaccinale, et finalement diminuer les coûts.
Quatre couples espèce-vaccin testés
Dans une instruction technique en date du 10 mai, la direction générale de l’alimentation (DGAL) précise que la vaccination au couvoir va devoir passer par une période pilote en vue de tester son opérabilité (logistique et technique) et son efficacité sanitaire. Il faut notamment suivre les compatibilités avec les autres schémas vaccinaux (Parvovirose et Derzsy) et les interactions avec les anticorps maternels produits par les reproductrices précédemment vaccinées.
Seize couvoirs volontaires vont pouvoir procéder à cet essai en grandeur nature, qui va concerner le vaccin Ceva Respons IA H5 sur toutes les espèces et le Volvac Best en mulard (recul sur le Pékin).
Pas de schéma vaccinal mixte
Le suivi longitudinal des canards de leur naissance à leur abattage donnera des informations scientifiques sur l’efficacité des protocoles vaccinaux. Il implique la participation des éleveurs et des organisations de production qui feront remonter les données aux vétérinaires sanitaires des couvoirs.
Au plan organisationnel, il s’agit de caler les premières vaccinations au couvoir et les secondes réalisées en élevage avec le même vaccin obligatoirement, ainsi qu’avec d’autres vaccins éventuels (Pasteurella, Riemerella).
Comme le laboratoire Ceva s’est vu attribué moins de doses, ce vaccin sera attribué préférentiellement au schéma incluant la vaccination au couvoir afin de prévenir une rupture de stock. La DGAL précise qu’aucun schéma de vaccination mixte n’est envisageable.
L’impact économique est confié à l’Itavi qui fera un premier bilan fin juin.