Aller au contenu principal

Euralis réfléchit à l’élevage de « Poulets d’Ici »

Le groupe béarnais Euralis a lancé une réflexion concernant l’élevage de volailles locales, en réaction à la baisse de consommation en Label Rouge. Il affiche aussi sa volonté de pérenniser sa filière canards. Malgré un chiffre d’affaires en baisse de 3,6 %, la performance économique est confirmée avec un Ebitda  en hausse de 9 millions d’euros.

Christophe Congues et Philippe Saux, président et directeur général d’Euralis le 11 décembre 2023
© Christelle Chabasse

Face à la baisse nationale de consommation de poulets Label Rouge, Euralis jusqu’à présent producteur uniquement de poulets Label Rouge avec 150 éleveurs, réfléchit à un nouveau modèle d’élevage d’un « Poulet d’Ici », autrement dit un poulet classique local.

« Nous réfléchissons à un modèle qui sortirait du cadre. Nous sommes sur un concept hybride qui serait réalisé avec des bâtiments de 1 200 à 1 500 m2 , a précisé Christophe Congues, président d’Euralis le 11 décembre. Ces bâtiments serviraient à la fois à la production d’énergie solaire et à l’élevage. Nous sommes déjà partie prenante de Fermiers du Gers qui abat et commercialise le Poulet d’Ici. Nous deviendrions fournisseurs ».

Pérenniser la filière foie gras

Dans sa filière foie gras, qui compte 221 éleveurs et engraisseurs, Euralis reste mobilisé malgré le retrait du projet de fusion avec Maïsadour au cours de l’été 2023. « Nous sommes déterminés à trouver une solution avec des partenaires, afin d’identifier comment structurer cette filière en difficulté depuis des années. Nous nous posons toutes les questions, y compris au niveau du Cifog, car les difficultés structurelles persistent », expliquait Christophe Congues.

L’Ebitda d’Euralis Gastronomie a progressé malgré un impact de l’influenza aviaire, chiffré à moins 22 millions d’euros (M€), et de l’inflation. Son chiffre d’affaires a baissé de 10 % (21 M€) par manque de canards et les outils ont fonctionné en activité partielle. 

Pour pallier ce manque, de nouveaux produits à base de viande de canard ont été créés pour la marque Maison Montfort, toujours numéro 2 en GMS. Quant à Rougié, il reste au premier rang mondial du foie gras auprès des professionnels de la gastronomie et poursuit sa diversification avec les noix de Saint-Jacques sauvage surgelées. 

Une performance économique confirmée

Le chiffre d’affaires 2022-2023 d’Euralis a diminué de 3,6 %, à 1,58 milliard d’euros. « Nous poursuivons notre stratégie établie depuis trois ans mais l’exercice a été marqué par une sécheresse exceptionnelle, une inflation persistante, deux épisodes d’influenza aviaire et le conflit en Ukraine qui impacte les matières premières et l’export », a expliqué Christophe Congues en conférence de presse. 

« Nos résultats sont conformes à notre feuille de route, avec un Ebitda de 91 millions d’euros, en progression de 11,4 % par rapport à l’an dernier. Il nous permet de soutenir l’innovation dans nos filières avec 42 millions investis dans la recherche et le développement », a complété Philippe Saux, directeur général. 

 

LES CHIFFRES A RETENIR EN VOLAILLES

  • 4,3 millions de volailles label rouge produites par 150 éleveurs

  • 4 millions de canards (-700 000 par rapport à 2021-2022) dont 2 en IGP Sud-Ouest provenant de 221 éleveurs

  • 220 millions d’euros de chiffres d’affaires pour Euralis Gastronomie et les activités canards gras 

 

 

 

 

Les plus lus

<em class="placeholder">Pauline Van Maele et Aurélien Lerat : « La viabilité de notre projet d&#039;installation à deux reposait sur le maintien de l’élevage sur l’exploitation avec deux ...</em>
« Le poulet a rendu viable notre projet d’installation »

Dans l’Aisne, Pauline et son frère Aurélien Lerat ont repris l’exploitation familiale de grandes cultures en réinvestissant…

<em class="placeholder">GŽraldine Mazerolle et ses poulets Label rouge de 15 jours</em>
« Nous avons renforcé l'exploitation bovine et de poules pondeuses avec deux bâtiments label »

Pour générer un revenu complémentaire et vivre à deux sur l’exploitation dans l'Allier, Géraldine et Julien Mazerolle se sont…

<em class="placeholder">De gauche à droite : Philippe, Maxime et Pierre : « Notre autonomie alimentaire en maïs, soja et blé est autant un atout économique que sécuritaire et qualitatif. »</em>
" Nous cherchons à maximiser la valorisation de notre canard à foie gras "

Orientée à 100 % vers la vente directe, La Ferme de la patte d’oie (Gers) mise sur la pluriactivité et cherche à…

<em class="placeholder">Bruno Mousset travaille depuis vingt-cinq ans dans le groupe LDC et pilote le pôle Amont depuis 2020. Auparavant, il a dirigé la société Lœuf (2011-2019), a été ...</em>
« Il nous faut des éleveurs de volailles pour nos sites LDC »

La consommation de volaille a le vent en poupe et particulièrement le poulet. Pour rester dans l’assiette des consommateurs…

<em class="placeholder">Maxime et Thomas Decherf: « Nous considérons le photovoltaïque comme un atelier à part entière sur l&#039;exploitation.&quot;</em>
« Le photovoltaïque donne de la valeur ajoutée à notre exploitation avicole »

L’EARL de Lisquilly, dans les Côtes d’Armor, a équipé ses trois poulaillers de 522 kWc de toiture photovoltaïque pour apporter…

« J’ai développé la vente directe d’œufs bio »

Carmen Merlet a développé la vente directe pour pouvoir s’installer avec sa mère en pondeuses bio. Elle mise désormais sur la…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)