Des investissements records pour Loué
Après une remise à neuf du parc de bâtiments, la priorité en 2016 est de se conformer aux nouvelles mesures de biosécurité. LDC, le partenaire aval, investit dans la découpe.
Après une remise à neuf du parc de bâtiments, la priorité en 2016 est de se conformer aux nouvelles mesures de biosécurité. LDC, le partenaire aval, investit dans la découpe.
L’année 2015 aura été marquée par un niveau d’investissement sans précédent pour les Fermiers de Loué. Il s’élève à 17 millions d’euros dont plus de 9 millions investis par les éleveurs dans leurs bâtiments de chair et de ponte. « C’est un signe de progrès et qui montre que nous croyons en l’avenir. 80 jeunes en cours d’installation nous ont rejoints », s’est réjoui Yves de la Fouchardière lors de l’assemblée générale des Fermiers de Loué. L’objectif pour 2016 sera de renforcer la biosécurité, conformément à l’arrêté biosécurité qui touche toutes les filières de production. « La Cafel accompagnera les mises aux normes à hauteur de cinq millions d’euros (sas, sens de circulation…). »
Pour l’activité chair, 2015 figure parmi les bonnes années. L’abattoir Cavol, spécialisé en volailles de Loué, a abattu 21 millions de volailles avec des volumes stables en entier (13 millions) mais en croissance sur la découpe (+5 %) et en volailles biologiques. Le groupe LDC a démarré un plan d’investissement de 20 millions d’euros sur trois ans. L’un des enjeux est d’augmenter les volumes de découpe. Ils représentent 140 000 poulets par semaine, soit 30 % de la production (28 % pour la moyenne nationale en Label). « On devrait pouvoir rapidement découper la moitié de ce que l’on vend, ambitionne Denis Lambert, PDG de LDC. La surface dédiée à la découpe sera quasiment identique à celle de l’abattage. »
Un système unique de calibrage des œufs
Le groupe LDC a par ailleurs rénové son centre de conditionnement Lœuf à Bazoges. Une calibreuse de dernière génération a été mise en route en avril. Son objectif est d’améliorer la sécurité sanitaire (toutes les pièces en contact avec les œufs sont autonettoyantes), de permettre une traçabilité à la boîte et d’augmenter la productivité. « Chacune des 28 millions de boîtes de Loué produites en 2016 aura une traçabilité individuelle et sera liée à un éleveur. C’est un système unique, a souligné Bruno Mousset, son directeur. L’objectif est d’atteindre une production de 1,2 million d’œufs par jour contre 850 000 actuellement. Lœuf devient le plus grand centre français d’œufs alternatifs. » En 2015, les volumes d’œufs label rouge de Loué n’ont pas bénéficié de l’embellie des œufs alternatifs en raison d’une concurrence du bio exacerbée par les prix.
Venu clore l’assemblée générale, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a salué le modèle d’organisation de Loué bâti autour de la contractualisation tripartite. « Les difficultés des autres filières animales sont liées à un manque d’organisation, de structuration, de capacité de dialogue et de recherche de compromis. Pour s’adapter aux mutations agricoles, il est parfois nécessaire de s’agrandir en groupe pour réussir à titre individuel. »
Loué, fournisseur exclusif de McDonald’s en œufs
Depuis novembre 2015, tous les sandwichs Egg McMuffin sont composés d’un œuf issu de poules élevées en plein air des Fermiers de Loué. « Cela a représenté 4,2 millions d’œufs en 2015 avec des objectifs de développement pour ce nouveau produit proposé dans l’offre petit-déjeuner des restaurants McDonald’s », a souligné Rémi Rocca, directeur achat qualité et logistique de McDonald’s France. Il aura fallu trois ans pour parvenir à ce partenariat entre l’enseigne de restauration rapide, les Fermiers de Loué et le fabricant d’ovoproduits PEP, filiale de Daucy et fournisseur de l’enseigne depuis 1995. Dès 2006, McDonald’s France avait arrêté d’acheter des œufs de poules en cage et opté pour l’élevage au sol (code 2). Cette nouvelle filière répond aux exigences de McDonald’s en matière de qualité produit, de bien-être et de pratiques environnementales.