Aller au contenu principal

Des capteurs connectés pour gérer les silos d’aliment

En informant sur le niveau de remplissage des silos, les capteurs facilitent le suivi du stockage des aliments, pour l’éleveur comme pour le fabricant d’aliment. Plusieurs solutions ont été présentées lors du Space.

Les capteurs connectés pour silos permettent de suivre à distance et en temps réel les stocks d’aliment.
Les capteurs connectés pour silos permettent de suivre à distance et en temps réel les stocks d’aliment.
© Agrilab. Io

Qui n’a pas un jour été confronté à une rupture imprévue d’aliment dans le silo ? Pour aider l’éleveur à suivre les niveaux de remplissage de ses silos, plusieurs solutions de capteurs ont vu le jour ces dernières années. En plus de l’aspect sécuritaire (plus besoin de monter en haut du silo), ces outils permettent de suivre à distance et en temps réel les stocks d’aliment. Leur intérêt est aussi l’optimisation des livraisons que cela soit à l’échelle de l’éleveur (commande de camions pleins) ou du fabricant (lissage des livraisons en semaine, optimisation des tournées en particulier dans les zones à plus faible densité d’élevage…).

La société bretonne Ijinus a été pionnière dans ce domaine, avec son capteur primé par un Innov’space en 2015 (voir ci-dessous). D’autres systèmes, également adaptés à l’élevage, ont été présentés lors du dernier Space. Ils utilisent diverses technologies de mesures.

Rotecna : Un capteur par rayon laser

 

 
Capteur Silotronic de Rotecna
Capteur Silotronic de Rotecna © A. Puybasset
Distribué par Intertec, le capteur Silotronic de Rotecna mesure par rayon laser le niveau des solides contenus dans les silos jusqu’à 25 mètres de hauteur. Fixé sur le haut du silo, le capteur en plastique moulé étanche s’adapte à tous types de silos, y compris les cônes déportés. La transmission des données se fait par les ondes radio basses fréquences. Le contrôle du niveau de remplissage se fait en temps réel via une plateforme disponible à partir d’un smartphone ou d’un ordinateur (géolocalisation GPS du silo). Son niveau de précision est de 8 à 15 %, suffisant pour de la gestion de stock d’aliment. Il permet de programmer plusieurs niveaux d’alarmes et de visualiser par un code couleur le niveau de remplissage.

 

(Prix public : 800-900 euros avec un abonnement pour cinq ans à la plateforme)

Agrilab. Io : Une haute précision de mesure

 

 
Capteur Oslo d'Agrilab. Io
Capteur Oslo d'Agrilab. Io © A. Puybasset
Agrilab. Io, division agricole de la société bretonne Four Data, basée à Vannes (56), présente son capteur de niveau connecté Oslo. Vissé sur le capot, il mesure le taux ou le niveau de remplissage du silo (contenant solide ou liquide) via une sonde Lidar (télédétection par led infrarouge). Les données, mesurées en cinq points et jusqu’à une fois par heure, sont envoyées via les réseaux Sigfox et LoRa ou 4G (réseaux radio basse fréquence pour les objets connectés IoT). Les informations sont visibles sur une interface et des alertes peuvent être paramétrées (deux interfaces possibles pour l’éleveur (FuelSens) ou la coopérative (FuelDesk)). « Un nouveau capteur à technologie radar sortira dans l’année 2022 et pourra être installé à l’extérieur du silo, explique Valentine Bornot, d’Agrilab.io. En plus de la gestion du stock d’aliments, le capteur permet de réduire les ruptures à venir et les besoins en production. Il a une précision suffisante pour le suivi des consommations par les animaux (évaluation de l’indice de consommation). »

 

(Coût : à partir de 650 euros pour le capteur + 36 euros d’abonnement par an)

Nanolike : Une solution non intrusive

 

 
Capteur sur jauges de contraintes Nanolike
Capteur sur jauges de contraintes Nanolike © Nanolike
La start-up toulousaine Nanolike a mis au point un système qui ne nécessite pas de percer le silo, évitant d’impacter son étanchéité. Il est composé d’un capteur qui se fixe à l’aide de deux vis sur l’un des pieds du silo, à hauteur d’homme. Il utilise une jauge de contrainte qui capte les microdéformations (de l’ordre du micron) subies par le pied du silo en fonction de la quantité d’aliment qu’il contient. « Il s’installe facilement, en l’espace de 20 à 30 minutes, et convient pour des silos de 3 à 60 tonnes, avec tout type de pieds », précise Laura Marraud des Grottes de Nanolike. Le capteur sans fil a une autonomie de cinq ans. Les données enregistrées par le capteur sont traitées via des algorithmes développés par l’entreprise. Elles sont envoyées via le réseau Sigfox et cellulaire. Le taux de remplissage des silos est calculé avec un niveau de précision de 5 à 10 %. L’éleveur peut le consulter sur une application mobile ou sur une interface web. Elle lui permet aussi de prévoir quand le silo sera vide, de configurer des alertes et passer une commande. Le capteur a été développé en partenariat avec Calipro (solution intégrée dans la plateforme web My Cooperl Suite), distributeur du capteur. Il est aussi commercialisé depuis 2021 par l’équipementier Tuffigo-Rapidex, qui a par ailleurs développé l’application MyTR Silos pour passer une commande d’aliment directement à partir de son smartphone.

 

(Prix public : 599 euros pour le capteur + 59 euros d’abonnement annuel sur cinq ans)

Le capteur à ultrasons d’Ijinus

 

 
Capteur à ultrasons d'Ijinus
Capteur à ultrasons d'Ijinus © P. Le Douarin
L’entreprise Ijinus a été primée Innov’space en 2016 pour sa technologie de gestion des stocks de silos basée sur l’utilisation d’une sonde à ultrasons (imagerie acoustique). Le capteur autonome sans fil est placé en haut du silo (étanchéité IP65). Le capteur maître relié par radio aux autres capteurs de silos (jusqu’à 7 silos esclaves) envoie les données via une liaison GSM/GPRS. Elles sont transmises à l’interface Ijitrack qui mesure les données de remplissage et permet de paramétrer des alarmes, qui peuvent générer un message par SMS ou e-mail. Ijinus annonce un niveau de précision de 5 % sur un aliment solide (1 % sur liquide). La société propose aussi une solution pour 9 à 32 silos, nécessitant un point d’accès alimenté.

Les plus lus

<em class="placeholder">Corinne Gombert et son mari Samuel, entourés de Yann Michel et de Nicolas Leduc, du groupe Michel : « Avec son jardin d’hiver, sa densité réduite et ses ...</em>
« Je me suis installée avec un poulailler Terre-Neuve »

Corinne Gombert est passée du métier de coiffeuse à éleveuse de volailles. Elle a investi dans un poulailler avec jardin d’…

<em class="placeholder">La nouvelle volière Pro 11 pour poules installée aux Pays Bas.</em>
Une nouvelle génération de volières Hellmann pour les poules

Le fabricant allemand de logements de poules pondeuses Hellmann a revu en profondeur la conception de ses volières pour…

Carte interactive de la grippe aviaire - Un second foyer mis en évidence dans les Landes

Un second foyer de grippe aviaire a été détecté à Saint Etienne d'Orthe (Landes) dans la zone de protection du premier foyer…

<em class="placeholder">Chez Patricia Bouchet, c&#039;est le troisième lot consécutif en Novo Color, apprécié pour ses capacités d&#039;adaptation.</em>
Génétique des poules Novogen : Quatre éleveurs costarmoricains donnent leur avis

Le sélectionneur de poules pondeuses Novogen propose trois souches brunes issues d’une même lignée femelle croisée avec trois…

<em class="placeholder">Evert Van Kruistum a investi 1,2 million d’euros dans un bâtiment en volière pouvant abriter 37 000 poulettes conventionnelles </em>
Aux Pays Bas : « Mes jeunes poulettes volent dans la volière comme des pigeons »

Jeune éleveur néerlandais, Evert Van Kruistum n’a pas choisi par hasard la volière Pro Motion en 2022 pour élever des…

Grippe aviaire : Sixième foyer en Bretagne depuis le 13 août

Des virus de l’influenza aviaire hautement pathogène ont été détectés dans un élevage de poules pondeuses du Morbihan le 23…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)