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"Avec l'alimentation séquentielle des poules pondeuses, je valorise mon blé entier", explique ce producteur d'oeufs plein air

L’éleveur céréalier s’est équipé de cellules pour stocker son blé entier, qu’il distribue à ses 15 000 poules plein air en alternance avec un aliment complémentaire.

À l’EARL du Mont de Paars, dans l’Aisne, la construction d’une volière plein air de 40 000 poules plein air s’achève. 

Lire aussi : Novial et Wisium développent l’alimentation séquentielle en poule pondeuse

Sans aucune hésitation, elle sera alimentée en séquentiel, tout comme le poulailler plein air sur caillebotis construit en 2012 qui utilise cette technique de distribution depuis 2017. Installé à Celles-sur-Aisne, André Robin est aussi céréalier (135 hectares de cultures). 

Lire aussi : "« Le bilan économique de l’alimentation séquentielle sur mon lot de poules pondeuses est positif  »

Ses motivations à passer à l’alimentation séquentielle avec l’accompagnement technique de Novial étaient double. « En plus de valoriser mon blé et d’agir sur le bilan de carbone, c’est un bon challenge technique. Elle exige d’être plus pointu avec davantage de surveillance mais en ayant de réels bénéfices sur le comportement alimentaire des poules. » L’alimentation séquentielle démarre à 28 semaines, lorsque les poules ont atteint 1,8 kg et que la consommation est stabilisée autour de 135 g/poule/jour. La ration quotidienne est composée à 40 % de blé entier distribué le matin, et à 60 % d’un aliment complémentaire distribué l’après-midi. Fabriqué par Novial, il est spécialement formulé par Wisium en fonction des caractéristiques du blé (taux de protéine de 13,5 %). « Il n’y a plus de problèmes de tri de l’aliment, résume l’éleveur. Le lot est plus homogène. Les poules consomment plus facilement l’aliment protéique de l’après-midi grâce aux deux vides de chaîne. »

Un moindre impact des canicules

L’éleveur a constaté sur deux étés successifs que cette technique aidait les poules à mieux passer les coups de chaleur. En juin puis en juillet 2019, les températures dans le poulailler sont montées au-delà de 40 °C. « La baisse du taux de ponte a été limitée tandis que le poids d’œuf et la consommation n’ont pas chuté. » Le lot a terminé avec une production de 350 œufs par poule départ à 75 semaines (soit 16 de plus que le standard) et un taux de déclassé à l’élevage de 2,6 %.

Pour passer à l’alimentation séquentielle, l’éleveur a équipé son premier poulailler d’une seconde vis de distribution. Il dispose de deux silos, l’un pour le blé, l’autre pour le complémentaire. L’aliment transite par une bascule située au-dessus de la trémie (distribution quantitative). C’est le boîtier Avitouch qui gère les deux horloges de distribution des repas. En cours de rénovation, le poulailler sera bientôt équipé de pesons sous les silos ainsi que de pesons automatiques pour les poules, pour gagner encore plus en précision et en technicité. Le blé, récolté bien sec (taux d’humidité inférieur à 15 %), est stocké dans deux cellules à ventilation automatique de 700 et 250 tonnes (pour les besoins des deux bâtiments). Le blé est transféré vers le silo une fois par quinzaine à l’aide d’une remorque d’aliment achetée d’occasion.

 

Lire aussi : Novial et Wisium développent l'alimentation séquentielle en poules pondeuses

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