Aux Pays-Bas, les lésions aux pattes sont pénalisées
Depuis le premier janvier 2013, un nouveau critère de mesure du bien-être est appliqué pour les élevages de poulets de chair néerlandais produisant à la densité maximale (jusqu’à 42 kg vif/m2). « La fréquence des pododermatites est désormais prise en compte, en plus du taux de mortalité », explique Jan van Harn. L’état des coussinets est contrôlé à l’abattoir sur un échantillon de deux fois cinquante pattes par lot. Un score est attribué en fonction de la gravité des lésions sur une échelle de 0 à 200 d’une grille de notation. Si la moyenne annuelle des lots d’un bâtiment se trouve entre 80 et 120 points, un plan d’amélioration devra être mis en
place pour diminuer l’incidence des lésions. Au-delà de 120 points, ce plan devra être accompagné d’une baisse du chargement maximal à 39 kg/m2, avec un impact direct sur la productivité de l’élevage.
« Une enquête de prévalence des pododermatites a été réalisée dans huit abattoirs néerlandais entre mars 2010 et mars 2011. 70 % des quelque 400 lots se situaient au-dessus du seuil de 120 points », précise Jan van Harn. En moyenne, 35 % des pattes examinées n’avaient pas de lésions (score 0) et 38,5 % montraient des lésions sévères (score 2). Par ailleurs, un système automatique d’inspection des pattes par camera vient d’être validé par l’administration néerlandaise (système Meyn).