Aux Pays Bas : « Mes jeunes poulettes volent dans la volière comme des pigeons »
Jeune éleveur néerlandais, Evert Van Kruistum n’a pas choisi par hasard la volière Pro Motion en 2022 pour élever des poulettes biologiques dans son poulailler neuf.
Jeune éleveur néerlandais, Evert Van Kruistum n’a pas choisi par hasard la volière Pro Motion en 2022 pour élever des poulettes biologiques dans son poulailler neuf.
« Ces dernières années, la conception des volières pour poulettes a progressé chez nous », admet Hans Odhner, directeur commercial d’Hellmann Poultry. Le modèle Pro Motion installé en juillet 2022 à Renswoude (Pays Bas) par Evert Van Kruistum en témoigne.
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« À 4 km d’ici, mes parents, Ab et Elly, avec lesquels je me suis associé, ont deux volières avec 44 000 poulettes bio logées dans des portiques à plateaux (modèle NivoVaria de Jansen). Nous avons regardé plusieurs systèmes et c’est avec celui de Hellmann que nous avons eu le meilleur feeling, relate l’éleveur de 23 ans. Et le prix de lancement était intéressant. »
En partenariat avec le couvoir Verbeeck, il élève 25 000 poulettes en mode biologique ou bien 37 000 en conventionnel, en fonction de la demande du marché et de la rentabilité dégagée. Soit un lot bio sur les trois réalisés jusqu’à présent.
48 euros par place de poulette bio
Le bâtiment de 17 mètres de large par 68 mètres de long comprend trois rangées de volières de 2,5 mètres de large sur 51 mètres de long (9,5 mètres pour 4 couloirs). S’ajoutent deux vérandas latérales couvertes de 4 mètres de large. Ce qui fait 14,7 poulettes logées par mètre carré en bio et 21,8 en conventionnel. L’éleveur annonce un investissement global de 1,2 million d’euros.
Le concept Pro Motion reste celui de la rangée fermée au début, dans laquelle les poulettes sont démarrées sur grillage et papier, et non au sol comme avec un portique.
Par rapport au modèle Hellman Pro Pullet précédent, la première nouveauté c’est le plateau intérieur de 30 cm de large qui est remonté par treuil assez tôt (à 40 cm de haut au dixième jour). les poulettes apprennent très vite à sauter et colonisent progressivement les niveaux supérieurs de la volière close par des portes grillagées. « Ce sont de vrais pigeons, surtout les blanches (ici des Lohmann) qui sont plus précoces que les brunes, en sourit Evert. À quatre semaines, les poulettes envahissent tout l’espace intérieur. »
Chauffage central en localisé
La seconde nouveauté fort appréciée par l’éleveur, ce sont les plaques de chauffage à eau chaude plaquées au fond de la volière. Elles apportent un point chaud localisé, en plus des deux canons à gaz qui réchauffent l’ambiance. Par ailleurs, la gaine de préséchage des fientes apporte de l’air réchauffé par l’échangeur de chaleur de grande capacité.
La troisième nouveauté concerne l’ouverture plus facile de chaque module de 1,2 mètre de large Il est clos par deux portes grillagées coulissant verticalement (et non latéralement), faciles à replier.
« Au début, j’ouvre seulement le haut pour observer les oiseaux. Pas le bas, sinon les poulettes tombent dans le couloir. En bio, j’ouvre les portes vers 3 à 4 semaines pour qu’elles sortent dans le couloir. En conventionnel, j’attends un peu plus longtemps. »
Porc, poulettes et veaux
Evert et son épouse Esmée, conduisent trois productions à Renswoude : 750 places de porcs charcutiers, 500 places de veaux de boucherie et le bâtiment de poulettes construit suite à l’arrêt de porcs. Cela a permis d’obtenir l’autorisation de changement d’activité en six semaines, malgré des règles environnementales strictes. Ils sont associés à Ab et Elly Van Kruistum, éleveurs à Overberg avec 44 000 poulettes et 600 veaux.