Vendange : comment se profile la production française de vin en 2023 ?
La récolte du vignoble français devrait s’établir dans la moyenne des cinq dernières années selon les estimations au 1er août du ministère de l’Agriculture. Soit entre 44 et 47 millions d’hectolitres.
La récolte du vignoble français devrait s’établir dans la moyenne des cinq dernières années selon les estimations au 1er août du ministère de l’Agriculture. Soit entre 44 et 47 millions d’hectolitres.
Alors que les vendanges débutent dans les Pyrénées orientales, le ministère de l’Agriculture vient d’annoncer les premières estimations pour la production viticole nationale en 2023. Cette année la production de vin en France devrait atteindre entre 44 et 47 millions d’hectolitres, au niveau de la moyenne 2018-2022, selon les estimations établies au 1er août par le service de statistiques du ministère de l’Agriculture qui publie ce jour une note Agreste. En 2022, la production nationale viticole avait atteint 46 millions d’hectolitres.
Incertitudes liées aux attaques de mildiou
« Ces estimations sont provisoires au regard de l’incertitude entourant les conséquences des attaques de mildiou dans les vignobles du Bordelais et du Sud-Ouest » souligne le ministère de l’Agriculture qui pointe aussi « une sécheresse persistante » en Languedoc et en Roussillon.
En dehors du Sud-Ouest et du Languedoc-Roussillon, « la situation dans les autres vignobles reste globalement favorable, les sols ayant été rechargés en eau dans la plupart des bassins », selon la note de conjoncture.
60% des surfaces de cépage rouge Merlot touchées dans le Bordelais
Dans le détail, dans le Bordelais, le mildiou est virulent sur le cépage rouge Merlot prédominant (touchant 60% environ des surfaces) précise le ministère de l’Agriculture.
Dans le Sud-Ouest, le mildiou, mais aussi l’oïdium et le botrytis occasionnent des pertes importantes pouvant atteindre jusqu’à 30% en moyenne. « Le niveau de production au regard de la moyenne quinquennale devrait en être affecté », peut-on lire dans la note Agreste.
Bien installé dans les parcelles, l’oïdium pourrait aussi causer des pertes en Alsace.
Un potentiel prometteur en Bourgogne et en Champagne
A l’inverse, malgré la pression du mildiou, le potentiel semble prometteur en Bourgogne où « la production serait supérieure à la moyenne 2018-2022 », estime le ministère de l’Agriculture.
En Champagne, « la végétation compte 2-3 jours d’avance par rapport à la moyenne décennale », et alors que « les grappes sont bien fournies » et « les maladies contenues », le potentiel de production semble se situer au-dessus du niveau des cinq dernières récoltes, avance le ministère de l’Agriculture.