Vins IG et sans IG
Trois questions à Jean-Luc Dairien
" Penser la segmentation dans un rapport gagnant/gagnant ", c'est ce qui permettra, selon Jean-Luc Dairien, directeur de l'Inao, de trouver un équilibre entre vins français avec IG, indication géographique, ou sans IG.
La gestion des autorisations de plantation va être au centre des débats du plan stratégique de la filière voulue par le ministre de l’Agriculture. Directeur général de l’Inao,
Jean-Luc Dairien insiste sur l’équilibre à trouver entre les IG et les vins sans IG.
Comment doit s’organiser la répartition des autorisations de planter entre les IG et les vins sans IG ?
À ce stade, la question ne se pose pas dans ce sens. Il faut d’abord mener une réflexion
stratégique et ensuite adapter les outils, à savoir les autorisations de planter. Que veut faire la filière ?
Elle s’approche de l’heure des choix et a six mois pour se décider, pour être prête au premier janvier 2016 car sinon ce sera l’application pure et simple du droit communautaire. Le sujet n’est pas de savoir qui fera quoi, même si certains veulent en faire une priorité de débat. Nous avons à notre disposition un outil de régulation, il faut étudier comment l’optimiser de façon efficace et transparente. Le dispositif doit être conçu pour qu’il serve à chaque maillon de la filière. Et s’il faut construire un nouveau marché avec les vins sans IG, cela doit être pensé dans un rapport gagnant/gagant, avec les IG.
Certains, comme Jérôme Despey, s’intéressent de près au marquage des autorisations de plantation cédées aux vins sans IG afin d’éviter que les nouvelles plantations ne viennent bousculer le marché des IG. Qu’en pensez-vous ?
C’est une technique qu’il faut expertiser, notamment sous l’angle juridique. Il existe d’autres outils comme les accords pluriannuels ou l’affectation parcellaire.
Qui doit prendre en charge la gouvernance des autorisations de plantation ?
Ce n’est pas un problème de répartition entre les structures administratives. L’Inao est en charge de la mise en œuvre de la politique publique des IG.
Les cahiers des charges ont d’abord une vocation économique puisqu’ils transcrivent des objectifs économiques en dispositifs techniques. Ne rentrons pas dans une dichotomie qui opposerait l’économie au suivi technique de la qualité.