Sécateurs électriques viticoles - La location plutôt que l’achat
Les offres de location de sécateurs électriques se multiplient. Leurs partisans y trouvent une sérénité.
Les offres de location de sécateurs électriques se multiplient. Leurs partisans y trouvent une sérénité.
Louer les sécateurs électriques sur une longue durée plutôt que les acheter. L’idée semble de plus en plus séduire les utilisateurs intensifs de ces appareils électroportatifs. Pionnier sur ce format, Infaco propose la location depuis quelques années. « Nous avons testé la location longue durée (LLD) dans trois vignobles, il y a huit, dix ans, à peu près au moment où certaines marques de tracteurs lançaient ce service, se souvient Jean-Pierre Blatché, directeur commercial d’Infaco. D’abord, avec notre propre organisation. Puis, depuis deux saisons, avec un partenaire, Locam, dont la LLD est le métier »
L’offre de location s’étale sur trente-six mois et inclut la garantie de l’outil pendant les trois ans, deux révisions complètes à l’usine à chaque intersaison, l’assurance tout risque et le remplacement du sécateur en cas de panne. Les mensualités s’élèvent à 45 euros HT.
Autre acteur majeur du marché du sécateur électrique, Pellenc lance à l’occasion du Vinitech 2022 son offre de location de sécateurs électriques sur les modèles C35 et C45. Baptisée All Inclusive, elle reprend sensiblement les mêmes services que la location d’Infaco, intégrant trois paires de gants Activ’Security. Elle est facturée 39,59 euros HT pour le C35, 44,95 euros HT pour le C45.
Un service valable quelle que soit l’intensité d’utilisation
La location de sécateurs électriques vise surtout les utilisations intensives. « Ce sont principalement les grandes maisons de vin et les prestataires de services, qui avaient l’habitude de renouveler leurs appareils tous les trois ans, qui plébiscitent ce type de solution », explique Jean-Pierre Blatché. « C’est un niveau de service encore supérieur au pack d’entretien Premium qui cible les coupeurs qui réalisent plus de 400 heures par an », indique pour sa part Caroline Moller, responsable financements Pellenc. À l’inverse du monde automobile, qui borne la location avec un nombre de kilomètres maximal, ou des tracteurs (nombre d’heures), il n’y a pas de limite en termes d’intensité d’utilisation, « que l’on fasse 500 000 ou deux millions de coupes par an », explique Jean-Pierre Blatché.
Des mensualités déductibles du résultat imposable
Pour le directeur commercial d’Infaco, l’une des premières motivations de la location est fiscale. « Cela préserve la trésorerie et la capacité d’emprunt. Les mensualités viennent en charges déductibles du résultat imposable. Il n’y a pas de gestion d’immobilisation », résume-t-il. La location et les garanties qui l’accompagnent assurent un coût d’utilisation fixe, hors pièces d’usure. Pour les gestionnaires de la flotte de sécateurs, c’est aussi une tranquillité d’esprit, avec une gestion simple et déléguée des pannes. « En fin de compte, quand on additionne les mensualités, cela revient moins cher que d’acheter un appareil neuf (1 190 euros HT pour un C35) en souscrivant au pack d’entretien Premium (145 euros HT par an) », annonce Caroline Moller. À la différence près qu’à l’issue des trois ans, l’appareil acheté peut être revendu sur le marché de l’occasion.
La demande de location s’effectue en quelques minutes et la réponse de l’organisme de financement intervient sur 48 à 72 heures.
En fin de location, le sécateur est repris, reconditionné en usine, et revendu par le constructeur ou le distributeur. « Avec la location, nous avons une visibilité sur un volume minimal de sécateurs que nous reconditionnerons à l’issue des trois ans, ajoute Jean-Pierre Blatché. Nous pouvons anticiper des opérations commerciales sur des occasions récentes. »
Régis Fribault, SP2V, Angers
Fini les grosses factures de réparation
Prestataire de services sur le Val de Loire, la société SP2V a souscrit au service de location de sécateurs électriques Infaco depuis près de cinq ans. Employant des salariés en insertion professionnelle, cette entreprise basée à Doué-en-Anjou dans le Maine-et-Loire, dispose d’un parc de trente appareils Infaco F3015. « Il n’y a plus de temps mort, apprécie Régis Fribault de SP2V. Quand un sécateur tombe en panne, il y a un autre appareil de secours. Les équipes ne sont plus perturbées et conservent leur cadence de travail. Cela permet de maintenir nos engagements auprès de nos clients viticulteurs. » Régis Fribault apprécie par ailleurs les coûts d’utilisation constants. « Hormis les classiques casses de lame ou les coupures de cordon, dont les prix restent modérés, il n’y a plus de frais de réparation. Ces derniers, lorsqu’on avait les appareils en propriété, tournaient autour de 3 500 à 4 000 euros par an, avec un record à 6 800 euros une saison. Au final, j’estime avoir gagné de l’argent en passant à la location. »