Aller au contenu principal

Recéper pour anticiper les maladies du bois

Un consultant australien propose un protocole de renouvellement du cep, pour lutter contre les maladies du bois. Une technique étudiée en cognaçais.

Préparer un deuxième tronc permet d'anticiper la coupe de l'ancien quand l'esca apparaît.
© R. Smart

TTR, pour « Timely Trunk Renewal », tel est le credo de Richard Smart. Ce consultant australien a imaginé un protocole pour éviter la baisse de rendement des parcelles sujettes aux maladies du bois. Le principe est simple : recéper systématiquement les pieds présentant des symptômes foliaires. Mais pour éviter d’impacter la production, il propose d’anticiper ce recépage en gardant un gourmand depuis la base, une ou plusieurs années à l’avance. Ainsi, lorsque vient le moment de couper la zone altérée pour garder une partie plus saine, le nouveau pied est déjà formé.

Dans le cognaçais, une parcelle d’ugni blanc en cordon haut d’une vingtaine d’années, déjà fortement touchée par l’esca, a été conduite de la sorte. « Nous observons ainsi un taux de reprise plus élevé qu’avec un recépage classique, de l’ordre de 95 %, informe Vincent Dumot, ingénieur à la station viticole du BNIC. Et dès la deuxième année, nous retrouvons les rendements. »

S’occuper du gourmand peut se révéler fastidieux

Pour Patrice Leconte, de l’Inra de Bordeaux, la technique est intéressante, mais nécessite quelques précautions. « Cela convient mieux sur des variétés vigoureuses et des formes hautes » estime-t-il. De plus, la coupe de l’ancien tronc laisse une plaie importante, qu’il est souhaitable de protéger. De son côté, Vincent Dumot ajoute qu’il y a des inconvénients pratiques à prendre en compte. « Cela représente des heures de travail en plus, surtout si l’on gère tous les ceps au cas par cas », avoue-t-il. Le BNIC souhaite développer un outil permettant de comparer la rentabilité de plusieurs techniques dont le Trunk Renewal, la complantation ou encore le recépage préventif systématique à 15 ans.

Les plus lus

Ce tâteur fixe réalisé avec une dent d'andaineur de fenaison permet de coucher les herbes qui pourraient déclencher le tâteur hydraulique de l'intercep.
Astuce de viticulteur : « J’ai trouvé un système pour coucher les érigérons devant l’intercep »

Christophe Lunel, viticulteur à Vagnas en Ardèche, a adapté un système aussi simple qu’ingénieux pour coucher les grosses…

Le robot RX 20 de Pellenc fait ses premiers pas dans les vignes

Le robot viticole RX 20 de Pellenc enchaîne actuellement les démonstrations, notamment équipé d’un broyeur. Voici ce que nous…

Assemblée Plenière juillet 2024, Montpellier (34)
La région Occitanie débloque 5 millions d’euros pour aider la filière viticole

Fruit d’une réflexion entre les professionnels et la région Occitanie, le contrat de filière a été voté par les élus régionaux…

Le dispositif d'arrachage définitif de vignes prend forme

Négocié par le gouvernement avec la Commission européenne, le dispositif d'aide pour l’arrachage définitif de vignes n'attend…

Dès que les symptômes de la flavescence dorée apparaissent, le cep concerné doit être arraché.
Flavescence dorée : faire l’impasse sur les traitements obligatoires pourrait coûter cher aux viticulteurs
Une étude en cours essaie de chiffrer le coût des réticences des viticulteurs face au fléau que représente la flavescence dorée.…
La Commission européenne valide l’aide française orientée sur l’arrachage définitif de vignes

L’autorisation par la Commission européenne, le 3 octobre, d’aides directes orientées vers la réduction du potentiel de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole