Beaujolais
Première vendange pour les cépages métis
Beaujolais
Suite à la plantation en 2001 de dix-huit cépages métis dans le Beaujolais, 2004 aura été leur première année de vendange et sera ainsi la première année de vinifications tests afin de mesurer leur intérêt pour la filière beaujolaise. « Il nous faudra encore cinq à six ans pour savoir si certains métis seront vraiment intéressants ou non, indique Jean-Michel Desperrier, responsable de la sélection du matériel végétal à la Sicarex du Beaujolais. Certains cépages semblent donner des vins plus structurés, voire pour certains plus muscatés. Au final, on espère obtenir au moins deux cépages originaux : un à l´aspect plus fruité pour des primeurs et un autre plus structuré pour des vins de garde ». Débutées dans les années 70 à l´Inra de Colmar, les études sur les métis pour le Beaujolais portaient tout d´abord sur des métis pinot/gamay et visaient à exprimer la typicité du gamay tout en lui apportant plus de finesse, de degré et une plus grande résistance à la pourriture.
Au fil des sélections, d´autres géniteurs, notamment des cépages allemands et le cabernet, ont permis d´aboutir à ces dix-huit métis jugés intéressants après microvinifications. A noter, qu´il n´y a pas d´hybrides (obtenus par croisement de deux espèces différentes) testés. A l´heure où l´interprofession beaujolaise s´intéresse à la création de vins de pays, l´usage de ces éventuels cépages métis restera, s´ils sont agréés par l´Inao dans quelques années, également à définir : soit ils seront vinifiés en pur ou en assemblage avec le gamay historique.
Ce métis pinot/gamay sera peut-être un des deux cépages originaux que le Beaujolais espère obtenir après plusieurs vinifications-tests.©Sicarex Beaujolais |