Demain
Prédire l’état hydrique des vignes
Montepllier SupAgro, l'Inra de Pech Rouge et l'IFV planchent à la mise en œuvre d'un modèle prédictif de l'état hydrique des vignes. L'objectif de ce modèle et de pouvoir prédire spatialement l'état hydrique des vignes à partir d'un minimum de mesures. Pour établir ce modèle sur un site de production, deux années d'étalonnage sont nécessaires. Cet étalonnage consiste à réaliser des mesures de potentiel hydrique de base, qui permettent d'estimer l'état hydrique des plantes, à la fois sur un site de référence et sur les autres sites, que l'on voudra par la suite « prédire », répartis sur le territoire choisi. « Les premières années permettent de modéliser dans le temps les écarts entre les sites à prédire et le site de référence. Une fois l'étalonnage réalisé, il n'est plus nécessaire de réaliser des mesures sur tous les sites mais seulement sur le site de référence à partir duquel l'état hydrique des autres sites pourra être extrapolé », explique Bruno Tisseyre, enseignant chercheur à Montpellier SupAgro.
Choisir les sites à prédire
Pour que ce modèle fonctionne, les sites de référence et les sites « à prédire » doivent présenter des caractéristiques climatiques et un comportement hydrique des sols similaires. « Si l'on veut prédire l'état hydrique des plantes sur deux types de sols très différents il faudra prévoir deux sites de référence lors de l'étalonnage même si le climat est homogène », indique Bruno Tisseyre. Le modèle n'est pour l'heure pas opérationnel. « Nous y travaillons depuis quatre ans et sommes en phase de validation et de transfert avec l'IFV. Le modèle prédictif que nous avons validé sur la station expérimentale de Pech-Rouge doit être testé sur d'autres sites afin d'en évaluer la faisabilité et valider la pertinence de nos hypothèses. Nous travaillons également à l'optimisation de la phase d'étalonnage afin d'obtenir le meilleur modèle possible en limitant au maximum le nombre de mesures », précise le chercheur.