Aller au contenu principal

Les véhicules utilitaires roulant à l’hydrogène sont propres, mais chers

Stellantis produit et commercialise en France deux utilitaires fonctionnant à l’hydrogène depuis fin 2021, sous les marques Peugeot et Citroën.

Les utilitaires hydrogène présentent les avantages de l'électrique sans les inconvénients, mais coûtent trois fois plus cher à l'achat.
Les utilitaires hydrogène présentent les avantages de l'électrique sans les inconvénients, mais coûtent trois fois plus cher à l'achat.
© Stellantis

Il n’y en a encore qu’une dizaine en circulation. Mais le groupe Stellantis (PSA/Fiat-Chrysler) vient d’annoncer que ses utilitaires avec motorisation électrique et pile à combustible, roulant à l’hydrogène, sortiront en série du site d’Hordain, dans les Hauts de France, dès 2024. Depuis fin 2021, ces véhicules sont au catalogue chez Peugeot et Citroën, avec les modèles e-Expert Hydrogen et ë-Jumpy Hydrogen. « Ils présentent tous les avantages de l’électrique mais avec 400 km d’autonomie et la possibilité de recharger en trois minutes », résume Jean-Charles Lefebvre, chez Stellantis.

Les utilisateurs peuvent à l’heure actuelle compter sur un maillage d’environ 150 points de recharge en France, qui devrait rapidement évoluer. L’autre argument qui joue en faveur de ces modèles, et pas des moindre, est qu’ils conservent leurs qualités utilitaires, à savoir une capacité de chargement inchangée (6,1 m3) et une charge utile identique (jusqu’à 1 100 kg), tout comme la capacité de remorquage (jusqu’à 1 000 kg). La motorisation délivre quant à elle 100 kW, soit 136 chevaux.

De nombreuses aides à l’acquisition d’un véhicule hydrogène

Au volant, le comportement est celui d’une voiture électrique : pas de bruit, pas de vitesses, un couple élevé dès le départ ; mais aussi une vitesse maximale de 130 km/h et une autonomie qui baisse quand on met le chauffage. De même ; l’entretien est relativement réduit. Le véhicule est d’ailleurs garanti huit ans. « La technologie est là, efficace et prometteuse », peut-on lire de la part de rares journalistes ayant eu la chance de tester ces modèles. Ils ont par ailleurs relevé une consommation d’un kilo d’hydrogène pour 100 km, kilo alors acheté 12,85 euros outre-Rhin.

Mais les journalistes ont aussi fait ressortir le prix très élevé de ces véhicules : à partir de 116 000 euros ! Contre 40 000 euros environ pour le modèle à batteries. « Nous avons tout de même sorti ces modèles en France et en Allemagne, car ce sont deux pays où il y a beaucoup d’aides pour l’hydrogène », explique Jean-Charles Lefebvre. Avec le plan national Hydrogène, des subventions spécifiques et importantes sont proposées par l’Ademe, auxquelles il faut ajouter le bonus écologique. Certaines régions, comme l’Auvergne-Rhône-Alpes, ajoutent leurs propres contributions. « Au final, l’achat d’un utilitaire hydrogène revient quasiment à 50 000 euros », assure le communicant chez Stellantis.

Des Renault Master dès l’an prochain

Lors du Mondial de l’auto 2022 à Paris, la filiale de Renault Hyvia a dévoilé le Master Van H2-Tech, attendu pour 2023. Le constructeur annonce 400 km d’autonomie avec un volume de 12 mètres cubes et une charge utile de 1 083 kg, le tout avec une puissance de 57 kW, 225 Nm de couple et une vitesse maximale de 90 km/h. Le tarif devrait dépasser lui aussi les 100 000 euros.

Retrouvez notre dossier complet sur l'hydrogène :

Hydrogène en viticulture : mirage ou réel virage ?

L'hydrogène, une solution de plus pour le mix énergétique viticole

Les intrants de la filière viticole seront plus verts grâce à l’hydrogène

L'hydrogène est encore difficilement accessible pour les viticulteurs

Les véhicules utilitaires roulant à l’hydrogène sont propres, mais chers

L’hydrogène, une option pour motoriser les tracteurs vignerons

L’hydrogène en viticulture : la manutention est pionnière

Hennessy veut décarboner la distillation de cognac

 

Les plus lus

<em class="placeholder">Parcelle de gewurztraminer en Alsace (67), à Traenheim, à l&#039;automne, prise le 24/10/2024. La vigne est enherbée. </em>
Loi de finances 2025 : deux mesures actées pour la filière viticole

L’interminable feuilleton du vote de la loi de finances 2025 se termine avec deux dispositions importantes acquises pour la…

Agrofournitures : comment s'approvisionner à prix doux en viticulture ?

De 5 à 25 %, c’est ce qu’il est possible d’économiser en achetant ses produits en morte-saison ou bien en se fournissant…

<em class="placeholder">désherbage à  l&#039;aide d&#039;une solution diluée de produit Basta dans le vignoble de Champagne . désherbage non sélectif . produit phytosanitaire . pesticide . traitement . ...</em>
Le désherbage chimique vert est-il une voie d’avenir en viticulture ?
Plusieurs solutions de produits désherbants d’origine naturelle sont dans les cartons. Elles apporteraient un nouveau regard sur…
<em class="placeholder">Représentants de la filière viticole au SIA 2025</em>
La filière vitivinicole dévoile son plan d’action

Un diagnostic partagé par tous, un plan bâti collégialement par l’ensemble de la filière, amont et aval. C’est ce qu'a voulu…

<em class="placeholder">Le semoir à engrais verts bricolé par le vigneron Georges Paire.</em>
Astuce de viticulteur : « J’ai élaboré un semoir à engrais verts pour 3 500 euros »

Georges Paire, viticulteur retraité au domaine des Pothiers à Villemontais, dans la Loire, a mis au point un semoir à engrais…

Les exportations de vins et spiritueux vers les États-Unis menacées par une taxe de 25 %

Le cauchemar vécu par la filière vins et spiritueux lors du premier mandat de Trump semble se profiler à nouveau avec l’…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole