Le Sitévi prime l’automatisation
Le jury du salon montpelliérain a décerné vingt prix, dont dix-neuf en viticulture et œnologie. Grégoire récolte trois médailles, New Holland deux. Automatisation, amélioration des traitements et optimisation de la qualité sont à l’honneur.
Le jury du salon montpelliérain a décerné vingt prix, dont dix-neuf en viticulture et œnologie. Grégoire récolte trois médailles, New Holland deux. Automatisation, amélioration des traitements et optimisation de la qualité sont à l’honneur.
Pincement automatique Autopinch
S’appuyant sur des capteurs de pression qui mesurent la résistance exercée par la vigne sur les secoueurs, le système Autopinch régule de manière automatique le pincement des secoueurs maximisant le respect de la végétation et la qualité de récolte. Délesté de ce réglage, le chauffeur a juste à paramétrer en début de parcelle le pincement de référence, ainsi que des valeurs minimale et maximale.
FlowPure décontamine les vins
Nous vous en parlions le mois dernier (voir Réussir Vigne 244, page 26). Le produit de Laffort, réalisé à base de fibres végétales micronisées, et permettant l’adsorption des résidus de pesticides et de l’ochratoxine A contenus dans le vin, a été récompensé du trophée d’Or. Il faut dire qu’il s’agit là d’une réelle innovation, aucun produit équivalent n’existant encore sur le marché. FlowPure se présente sous forme de poudre et peut s’employer tel quel, ou incorporé dans des plaques de filtration. Selon les essais de l’IFV, il permet une baisse de la teneur totale en résidus proche de 60 %. Attention toutefois. Bien qu’il soit autorisé par l’OIV depuis cet été, ce produit n’est pas encore utilisable en Europe. Il devrait l’être dans les mois à venir et son prix sera alors communiqué. D’ici là, Laffort reste en phase d’essai.
Moins d’explosions de bouteilles avec la 45012
Déjà distinguée lors du salon italien de l’œnologie et de l’embouteillage, la trieuse de bouteilles 45012 de Gai répond à une problématique récurrente des producteurs de vins effervescents, à savoir l’explosion de bouteilles lors de la mise. Cette machine, qui prend place en amont de la chaîne, teste jusqu’à 10 000 bouteilles par heure. Un bec étanche pénètre à l’intérieur de ces dernières, vérifie qu’il n’y a pas d’occlusion, fait monter la pression interne à huit bars et élimine celles qui présentent des irrégularités. Les bouteilles fragilisées éclatent alors, ce qui limite la perte de temps due aux arrêts de la chaîne, le risque sanitaire dû à l’explosion du verre, et la quantité de vin gâché. Un cycle de nettoyage rapide à l’eau permet d’évacuer le verre. La firme assure diminuer le risque d’explosion de 85 à 95 %.
Une cartographie de rendement
Le système NeoMap de cartographie de rendement s’appuie sur une balise de localisation GPS, un capteur d’effort au niveau du convoyeur et des capteurs de pesée au niveau des bennes. Le poids de vendange lors de la vidange est corrélé aux mesures d’effort, ces dernières étant alors converties en poids de vendange instantanée. Il en ressort une cartographie au format IsoXML, que le vigneron pourra exploiter par la suite.
Le banc d’essai qui mesure la dérive
Le banc d’essai EoleDrift consiste à artificialiser la végétation pour mesurer, dans des conditions standards et répétables, la dérive des pulvérisateurs. Jusqu’ici, et ceci depuis dix ans, un seul pulvérisateur viticole a été homologué comme permettant de réduire la largeur des ZNT selon la norme ISO 22866. Ce nouvel outil permettra de simplifier et accélérer les tests de pulvérisation par rapport aux dérives.
Sécurité et temps réduit au lavage
Sur les machines à vendanger Braud 9000, New Holland propose un système de lavage intégré. Il permet un prétrempage avant le nettoyage, dispose d’une télécommande pour pouvoir actionner toutes les fonctions sans se déplacer, et réduit le temps de lavage par deux. L’intégration d’une prise d’eau et d’un point d’eau en partie supérieure évite d’avoir à grimper avec un tuyau et élimine toute menace de chute. L’automatisation du lavage limite les risques d’avoir les organes en mouvement à proximité de l’opérateur. Une combinaison spécifique comprenant un emplacement pour la télécommande est proposée.
Vers la modulation de dose en viticulture
La buse Dynajet Flex 7140 permet de faire varier le débit en modulant les fréquences d’ouverture/fermeture de la buse, allant jusqu’à vingt cycles par seconde. Grâce à ce système, la pression reste constante, tout comme la taille des gouttes. Sans impacter la qualité d’application, il est ainsi possible d’envisager de plus grandes plages de débits ou de vitesses, mais aussi de la modulation de dose, en fonction de la hauteur ou de la densité de feuillage. On peut même couper au choix les buses, en cas de pied manquant.
Gestion de hauteur des panneaux récupérateurs
Doté de quatre panneaux récupérateurs, le pulvérisateur Drift Recovery Bas 1 000 litres de Friuli dispose de palpeurs actionnant la remontée des panneaux s’ils détectent un obstacle ou le sol. Oscillant, le châssis de rampe permet de conserver les panneaux parallèles à la végétation.
Un double fond pour limiter l’écrasement des baies
Repérée par notre équipe lors du dernier Vinitech, la benne à vendange Delta Rec de Bucher Vaslin est astucieuse, puisqu’elle est égout teuse et compartimentée. Elle récupère en effet un maximum de jus, via des drains placés au fond de l’appareil. Le liquide est ensuite stocké dans deux compartiments bilatéraux avec injection automatique de SO2. Autre atout de la Delta Rec, la benne dispose de séparateurs. Au début du remplissage, ils sont dressés à la verticale pour permettre aux baies de s’étaler sur le fond de la remorque. Puis, à mi-remplissage, le système hydraulique permet de les abaisser à l’horizontale pour former une sorte de plancher protecteur, évitant l’écrasement de la vendange déjà ramassée. La firme dispose de trois modèles : 30, 40 et 50 hl. Avec un tarif de départ fixé à 36 240 euros.
Quand les abeilles s’allient au liège
L’hiver dernier, le bouchonnier avait présenté sa nouvelle solution "biosourcée", Origine by Diam. Cet obturateur est dit plus naturel que la gamme actuelle, tout en garantissant la fiabilité des produits en termes de " sécurité, homogénéité et contrôle de l’oxygène ". Pour ce faire, exit le liant issu de la pétrochimie, et place à l’huile de ricin. De même, les microsphères utilisées pour combles les interstices du liège micro-aggloméré disparaissent. En lieu et place, Diam a imaginé un procédé innovant pour encapsuler les granulés de liège dans de la cire d’abeille. Ce bouchon, destiné aux vins de garde, vaut environ 15 centimes de plus qu’un Diam classique.
EasyPilot guide la vendangeuse
Le constructeur charentais a récolté une troisième médaille pour son système de guidage optique automatique (voir Réussir Vigne de septembre 2017, page 34) plus économique qu’une version par GPS RTK. Fonctionnant aussi bien de jour que de nuit, il élimine les sarments poussant latéralement dans ses calculs de trajectoire et détecte la fin de rang.
Un chai écologique et modulable
Ingévin a été récompensé pour son concept breveté de chai circulaire, destiné à faciliter le travail de cave et à diminuer les consommations en eau : l’Écochai 4E. Cette forme limite également la surface de construction et donc le coût (de 10 à 20 % par rapport à un chai classique selon Ingévin), tout en facilitant son extension. Et elle limite les " frais d’exploitation du fait de l’agencement optimisé et de la réduction significative de la distance parcourue tant par le vin que par le personnel ", met en avant le cabinet. Par ailleurs, la toiture est couverte de panneaux photovoltaïques et le projet prévoit un système de récupération des eaux de pluie. Il est conçu pour des capacités de 4 000 à 300 000 hl.
Un goutteur qui garde les racines à distance
Les systèmes d’irrigation enterrés viennent tout juste d’être autorisés en AOC, et déjà Nétafim se lance sur le créneau. L’Uniwine AS XR est une ligne goutte-à-goutte enterrée dédiée à la viticulture, disposant d’oxyde de cuivre incorporé dans la résine lors de la fabrication. Ces goutteurs sont autorégulants, autonettoyants et pourvus d’un mécanisme anti-siphon permettant une meilleure résistance à l’intrusion de racines. L’oxyde de cuivre freine en effet les intrusions racinaires et limite le développement de biofilms.
Optimisation de la machine à vendanger
Le système de gestion intelligent de la machine à vendanger IMS 2.0 gère le régime moteur en fonction de la charge, valorise les performances et intègre les outils des marques partenaires, adapte la vitesse des convoyeurs de vendange à la vitesse réelle et offre des solutions ergonomiques pour le pilotage.
Un chapeau flottant gonflable
Son nom, le Béret Flottant, fleure bon le sud-ouest de la France. De fait, la firme commercialisant ce chapeau flottant gonflable est espagnole. Parcitank a donc conçu ce chapeau à base de TPU alimentaire, qui peut être employé dans toute cuve cylindrique de 1,20 jusqu’à 5 mètres de diamètre. Il s’introduit par le trou d’homme, et adopte une forme lenticulaire lors de son gonflement, ce qui permet au vin situé au-dessus de s’écouler, et à l’air du dessous de s’échapper. Pour sa part, le gonflage (et dégonflage) s’effectue grâce à un boîtier de pilotage pneumatique (pression comprise entre 0,1 et 0,3 bar), qui se branche sur un compresseur. Une fois gonflé, le Béret Flottant "se convertit en une surface rigide qui s’ajuste à la paroi intérieure de la cuve", indique la firme. Le boîtier assure également le bon maintien en pression durant le stockage du vin. Le chapeau pèse entre 3 et 45 kg selon son diamètre et vaut entre 1 500 et 6 000 euros avec accessoires, plus 1 500 euros pour le boîtier.
Correction automatique des gaz dissous
Evo Auto est un système de dosage et d’injection (en ligne ou en circuit fermé) du CO2 et de l’azote, permettant d’ajuster le niveau des gaz dissous (O2 et CO2). Il suffit de renseigner les consignes souhaitées et l’appareil corrige tout automatiquement, en prenant en compte tous les paramètres influant sur le dosage et l’injection des gaz, tels que la température ou la pression. Cet appareil couvre une plage de débits allant de 15 à 250 hl/h, pour des dosages s’échelonnant de 0,1 à 18 kg/h. Il vaut entre 15 000 et 42 000 euros selon sa taille (simple ou double) et la présence ou non de la sonde à CO2.
Grand dégagement, petit encombrement
Capable de recevoir des rogneuses, des prétailleuses, des effeuilleuses, etc., le bâti SMD 50 P de Provitis offre une visibilité hors pair avec un outil frontal, aussi bien au travail que sur la route. Autorisant une grande amplitude de réglages d’écartement et d’inclinaison, il peut régler de façon différenciée les hauteurs de travail des deux côtés.
Connecting agriculture
Développée en partenariat avec Pessl Instrument et Topcon, la solution de « Vignoble connecté » intègre les acquisitions de données météorologiques et à la parcelle, un service de cartographie et d’analyse de données en ligne et permet un retour sous forme de cartes de préconisations pouvant être intégrées dans le terminal Isobus du tracteur et modulées avec les solutions Grégoire (machine à vendanger, pulvérisateur).
Des bois sélectionnés sur la teneur en ellagitanins
Proposée depuis plusieurs années déjà (voir Réussir Vigne de janvier 2016 page 25), la Génération 7 de Vicard utilise des bois classés en fonction de leur quantité de tanins, par spectrométrie proche infrarouge. La marque distingue les bas potentiels, avec moins de 4 000 microgrammes par gramme de bois, les potentiels moyens (entre 4 000 et 6 000 microgrammes/g) et les hauts potentiels, avec 6 000 à 8 000 microgrammes/g. Cette méthode de sélection est ensuite couplée à un système de chauffe par radiation thermique, qui permet de travailler à température constante.