Le goutte-à-goutte temporaire facilite l’arrosage les plantiers de vigne
Face à la problématique montante de mortalité dans les plantiers et de mauvaises implantations des jeunes vignes, Z & C consultants s’est associé à Netafim pour développer une solution de goutte-à-goutte temporaire.
« Cela répond à un besoin dans les vignobles AOC qui n’ont pas le droit d’irriguer, constate Olivier Zébic, consultant. L’installation est utilisée les deux premières années après la plantation, de façon à avoir un système racinaire et des réserves dans le bois satisfaisants en troisième feuille, puis elle est démontée. » Les tuyaux de diamètre 16 mm avec goutteurs autorégulants sont déroulés le long des rangées et peuvent être soit posés à terre soit suspendus pour ceux qui travaillent le sol. Z & C consultants proposent également de recouvrir le tuyau posé au sol de bois raméal fragmenté (BRF), pour l’effet de paillage, afin de conserver l’humidité et d’accélérer la régénération des sols. Le tuyau de distribution dans les rangs (peigne) est enterré de quelques centimètres et peut être raccordé soit à un réseau, soit à une citerne pour amener l’eau. Un moteur thermique assure la mise sous pression.
Un apport d’eau plus diffus pour davantage d’efficacité
« Par rapport à un arrosage à la main, cela permet une utilisation plus efficiente de l’eau, assure Laurent Huet, du service agronomique de Netafim. Nous allons apporter le même volume d’eau mais en plus de temps, ce qui permet de maximiser sa diffusion dans le sol. » Selon Olivier Zébic, les premiers retours sont très satisfaisants, les viticulteurs trouvant l’arrosage beaucoup plus efficace et observant un gain de temps par rapport à l’arrosage pied par pied. « La méthode classique donne souvent une grosse flaque mal localisée, demande du personnel et l’emploi d’un tracteur ou enjambeur qui tasse les sols », abonde le consultant. Selon Laurent Huet, le système devrait avoir une durée de vie comprise entre huit et dix ans, soit trois à quatre plantations nouvelles. L’entreprise Z & C propose pour l’instant cette prestation en Champagne et en Bourgogne, mais devrait l’étendre au reste de la France. En ce qui concerne le coût, Netafim avance un prix de matériel à l’hectare sensiblement similaire à une installation classique, « mais sans compter qu’on le réenroule au bout de deux ans et qu’on le réutilise ». Olivier Zébic précise que le coût dépend en bonne partie des spécificités de la parcelle : pente, géométrie et longueur des rangs.