Covid-19
La coopérative de Faugères aide les indépendants de l'appellation à commercialiser leurs vins
Avec la crise sanitaire provoquée par le coronavirus, de nombreux exemples de solidarité fleurissent un peu partout dans le vignoble. Exemple avec le Mas Olivier, la cave coopérative de Faugères, dans l'Hérault, qui donne un coup de pouce aux indépendants pour la commercialisation de leurs vins.
Avec la crise sanitaire provoquée par le coronavirus, de nombreux exemples de solidarité fleurissent un peu partout dans le vignoble. Exemple avec le Mas Olivier, la cave coopérative de Faugères, dans l'Hérault, qui donne un coup de pouce aux indépendants pour la commercialisation de leurs vins.
« Nous ne pouvions pas regarder sans bouger les vignerons qui se débattent pour résister à ce tsunami », indique Philippe Maury, président du Mas Olivier. Fin avril, en conseil d’administration, il a ainsi été voté que les vins de vignerons indépendants soient proposés à la vente pendant cinq semaines au magasin de la coopérative l’Oustal des schistes, situé sur la départementale entre Faugères et Béziers. « Bien qu’il y ait moins de passage depuis le début du confinement, le fait que nous vendions des produits alimentaires locaux nous assure chaque jour un minimum de clients. Ce qui est loin d’être le cas dans les caveaux de vente des particuliers », raconte Samuel, responsable du magasin. Dix vignerons indépendants ont répondu aux sollicitations de la coopérative qui peut ainsi proposer à la vente les vins de deux domaines chaque semaine.
La coopérative propose d’acheter aux indépendants du vin en vrac
En parallèle, le Mas Olivier a proposé d’acheter du vin en vrac aux indépendants dont les chais seraient encore trop pleins à l’approche des vendanges. Une solution qui vise à la fois à permettre aux indépendants de renforcer leur trésorerie, et à la cave coopérative de répondre à la demande de la grande distribution pour des vins AOP faugères, inassouvie après deux années de faibles récoltes. « À Faugères comme partout ailleurs, nous ignorons l’issue des bouleversements en cours. Mais nous pensons que les oppositions d’hier ne sont plus celles d’aujourd’hui : nos différences ne sont plus le moteur d’une compétition effrénée où il faut vaincre ou mourir », pointe Philippe Maury. Un discours qui donne envie de croire qu’il y aura bel et bien un avant et un après coronavirus.