La consommation d’alcool sous surveillance rapprochée
Un nouveau document plaide pour un durcissement de l’encadrement de la consommation d’alcool. L’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) a publié, le 4 juin, une expertise collective baptisée Réduction des dommages associés à la consommation d’alcool, sollicitée par le ministère de la Santé et la Midelca. Elle enterre le French paradox, en affirmant que « les études récentes montrent que toute consommation d’alcool est nuisible pour la santé et qu’il n’y a pas d’effet protecteur contrairement à ce qui a été mis en avant pendant longtemps ». Parmi les nombreuses recommandations, les experts conseillent de faire du système de taxation des boissons alcoolisées « un outil de santé publique pour changer les comportements en instaurant un prix minimum des boissons contenant de l’alcool et/ou les taxant en fonction du grammage d’alcool pur contenu ». Autre suggestion marquante, celle d’un encadrement du lobbying sur l’alcool à l’image de ce qui est en place pour le tabac. Au chapitre de la prévention, il est suggéré notamment de « favoriser les campagnes d’arrêt de la consommation, à l’image de l’opération Dry January (mois sans alcool), dont les bénéfices (et le faible coût) ont été démontrés ». La synthèse est consultable sur le site de l’Inserm.
Des éthylotests en rayon et en ligne
Parallèlement, au 1er juillet 2021, la vente d’ethylotests est obligatoire pour les établissements de boissons alcoolisées à emporter. Elle est signifiée par un arrêté du 30 mars 2021 consécutif à la Loi d’orientation des mobilités (LOM) de 2019. La mesure s’applique aux cavistes, grandes surfaces, magasins de proximité, épiceries mais aussi aux sites de vente en ligne. Les vignerons vendant leur propre récolte au caveau ou en ligne ne sont pas concernés.