Prophylaxie
La confusion sexuelle fait recette en Champagne
Première région protégée par la confusion sexuelle, la Champagne s’enorgueillit de l’implication collective de ses viticulteurs pour cette méthode de lutte. Le conseil général veut la développer davantage.
Pas moins de 9000 hectares sont désormais protégés par la confusion sexuelle en champagne, soit 25 % du vignoble. L'année dernière, le taux de couverture était de 22 %, selon le Syndicat des vignerons champenois. Cette large utilisation des capsules RAK fait de la région champenoise la première région utilisatrice. Pour faire valoir l'implication des vignerons, le CIVC a organisé le 29 avril une journée de communication sur cette méthode de lutte. Pas moins de XXXX étaient présents. Le président du conseil général René-Paul Savary qui s'était déplacé pour l'occasion, a déclaré : « il appartient au conseil général que les conditions socio-économiques soient réunies pour que ce type de méthode se développe ». Un petit coup de pouce financier serait ainsi en pourparlers.
Encore peu développée en France
Il faut dire que les mesures d'accompagnement de la méthode sont rarissimes en France où la méthode reste confidentielle. L'année dernière 21500 hectares ont été confusés dans l'Hexagone, soit 2 % du vignoble. C'est peu au regard de l'Allemagne où 60 % des 102 000 hectares que comptent le vignoble est protégé contre les tordeuses par confusion. Reste que le vignoble allemand bénéficie de systèmes de subventions dans la plupart des länder, indique BASF. À titre d'exemple, une aide de 15 euros/ha/an a été accordée à partir de 2005 aux viticulteurs qui s'engageaient dans la démarche. En France, les viticulteurs reçoivent peu de soutien. À l'exception du « conseil général du Maine et Loire qui vient de décider d'octroyer une subvention (...) pour 2010, 2011 et 2012 », précise BASF.