Feu vert pour de nouvelles pratiques
Fin mai, les experts internationaux de l’OIV ont entériné vingt-deux résolutions. Glutathion, fibres végétales ou encore polyaspartate de potassium pourraient débarquer dans les chais dès 2017.
Fin mai, les experts internationaux de l’OIV ont entériné vingt-deux résolutions. Glutathion, fibres végétales ou encore polyaspartate de potassium pourraient débarquer dans les chais dès 2017.
Le congrès de l’OIV ferme tout juste ses portes, pourtant les vignerons ont d’ores et déjà de quoi se réjouir ! Car l’année à venir devrait apporter son lot de nouveautés. À commencer par l’utilisation du glutathion, jusqu’à 20 mg/l, sur moût et sur vin. Si la pratique était déjà validée par les experts, le congrès a permis d’approuver la monographie. Ce qui veut dire que l’Union européenne pourra donner son feu vert dès cette année. En revanche, il faudra encore patienter au moins un an pour les levures à teneur garantie en glutathion. « La pratique a été actée, mais pas la monographie, souligne Valérie Lempereur, chercheuse à l’IFV et experte auprès de l’OIV. Néanmoins, nous sommes passés à l’étape 5, donc si tout se passe bien, cela pourrait être bon pour l’année prochaine. »
Des fibres végétales pour diminuer les résidus phytosanitaires
Du côté des monographies toujours, celle du polyaspartate de potassium est désormais officielle. Ce produit, destiné à la stabilisation tartrique, n’attend lui aussi plus que l’aval de l’Europe. Du nouveau également en ce qui concerne les résidus phytosanitaires. « Nous avons bien avancé puisque la pratique et la monographie concernant l’utilisation des fibres végétales ont été actées », poursuit Valérie Lempereur. Ces dernières se présentent sous forme de poudres et peuvent être mélangées à des kieselguhr ou incorporées dans des plaques de filtration. « Lors de nos essais, nous avons pu, en moyenne, diminuer de 60 % la teneur en résidus phytosanitaires dans les vins », s’enthousiasme la chercheuse. La dose maximale est fixée à 1,5 kg/m2 de surface filtrante. En termes de pratiques, l’utilisation du carbonate de potassium, pour désacidifier les moûts, et du sulfate de calcium, pour acidifier les vins de liqueur, a elle aussi été votée par les experts.