eVineyard, un logiciel simple et économique
Nous avons testé le tout nouveau logiciel de gestion du vignoble eVineyard. Un outil intéressant, mais perfectible.
Nous avons testé le tout nouveau logiciel de gestion du vignoble eVineyard. Un outil intéressant, mais perfectible.
La version d’essai est à peine terminée que déjà les prospectus pour le logiciel en ligne eVineyard fleurissent. Nous l’avons donc essayé et comparé avec Mes p@rcelles des chambres d’agriculture, pendant deux mois. Verdict : eVineyard est une solution intéressante, notamment pour les petits budgets (il est cinq fois moins cher que son homologue), mais qui pourrait mieux faire.
L’un des points forts de ce logiciel, développé par une start-up slovène, est l’ergonomie de l’interface. La prise en main est simple, la page d’accueil est chaleureuse et dotée d’un tableau de bord pratique, contrairement à Mes p@rcelles, plus rustique. On y trouve la météo de nos parcelles et les prévisions à deux jours, ainsi que des notifications telles que le rappel des tâches planifiées au vignoble. L’autre point intéressant, et qui fait toute l’originalité du logiciel, est le système de modélisation de la pression parasitaire ; chose que ne permet pas Mes p@rcelles. À chaque parcelle est associée une station Météo France de référence, où le modèle recueille tout au long de la journée l’humidité et la température de l’air, puis compare avec la biologie des champignons pathogènes. Il donne ainsi une estimation du risque.
L’évolution de six parasites évaluée en fonction de la météo
Les développements théoriques du mildiou, de l’oïdium, du botrytis, du black-rot, de l’anthracnose et de l’excoriose sont ainsi simulés. Malheureusement, le modèle est un peu optimiste, peut-être parce qu’il ne tient pas compte de l’inoculum, ni de la rémanence des produits appliqués. Ainsi, début juin, il indiquait, sur notre parcelle gardoise, un risque black-rot inexistant, alors que des taches étaient clairement visibles au vignoble, malgré trois traitements. Il est toutefois possible de faire évoluer le modèle : une boîte de dialogue demande l’avis de l’utilisateur à chaque prévision. Mais pour l’instant, il faut rester très prudent et ne pas se reposer entièrement sur les recommandations.
eVineyard propose par ailleurs une « calculatrice de pesticides », un petit outil pratique pour calculer les doses, mais qui n’arrive clairement pas à la cheville du référentiel phyto disponible sur Mes p@rcelles. À noter aussi, l’existence d’un calendrier, permettant de planifier tous ses travaux, de recevoir des alertes mail en rappel, et d’éditer d’un rapport d’activité clair. Le logiciel dispose également d’un répertoire pour entrer les coordonnées du personnel, ainsi que d’un onglet où saisir ses achats. Des éléments de détails qui ne semblent pas indispensables, mais peuvent se révéler pratiques. En revanche, contrairement à Mes p@rcelles, il ne permet pas de tracer le devenir de chaque bidon.
Au final, eVineyard est un outil beaucoup plus simpliste que Mes p@rcelles, mais qui pourrait trouver un intérêt chez les viticulteurs n’ayant pas besoin de toutes les fonctionnalités du logiciel des chambres d’agriculture. Et notamment du volet économique, de la liaison télépac ou encore du couplage avec Ma c@ve, qui ne sont pas employés par tous. Comme pour Mes p@rcelles, une version mobile permet de travailler depuis le vignoble.
@ Pour essayer gratuitement eVineyard pendant 15 jours, rendez-vous sur le site www.evineyardapp.com/fr/avec le code reu58s.eVineyard
Développeur start-up slovène
Année de lancement 2015
Nombre d’utilisateurs plusieurs centaines
Coût 75 euros par an
On aime :
Les modélisations de pression maladie
Le principe d’amélioration continue
L’ergonomie
On aime moins :
Les traductions parfois approximatives
L’optimisme du modèle de prévision