Prévisions de récolte
Des vendanges 2022 précoces et autour de 44 millions d’hectolitres
Une récolte attendue entre 42,6 et 45,6 millions d'hectolitres, ce sont les prévisions de vendange 2022 diffusées par le service de statistique du ministère de l'Agriculture ce 9 août. Pour l’ensemble du vignoble français, ces premières estimations laissent entrevoir une récolte proche de la moyenne quinquennale 2017-2021. Dans toutes les régions, les vendanges vont se dérouler précocement.
Une récolte attendue entre 42,6 et 45,6 millions d'hectolitres, ce sont les prévisions de vendange 2022 diffusées par le service de statistique du ministère de l'Agriculture ce 9 août. Pour l’ensemble du vignoble français, ces premières estimations laissent entrevoir une récolte proche de la moyenne quinquennale 2017-2021. Dans toutes les régions, les vendanges vont se dérouler précocement.
En plein épisode de sécheresse, le service de statistique du ministère de l'Agriculture vient de faire paraître, le 9 août, sa première estimation de la vendange 2022. Au 1er août, la récolte est attendue entre 42,6 et 45,6 millions d'hectolitres, soit un niveau supérieur (+13% à +21%) à la faible récolte de 2021, marquée par un épisode sévère et étendu de gel au printemps. Selon ces premières estimations, la production viticole 2022 est attendue « proche de la moyenne quinquennale » de 2017-2021.
En 2022, globalement, la floraison s’est déroulée dans des conditions climatiques plus favorables que l’an dernier. La hausse sur un an concerne l'ensemble des bassins viticoles à l’exception, notamment, de celui des Charentes particulièrement touché par les épisodes de gel et de grêle au printemps. Très affectés également par ces phénomènes cette année, le Bordelais et le Sud-Ouest n'atteindront pas la moyenne quinquennale.
Incertitudes liées à la sécheresse
Dans sa note Agreste, le ministère prévient qu'il « s’agit d’une première estimation à affiner au regard de l’incertitude entourant l’évolution de la sécheresse en cours ». En effet, si elle se poursuivait, de nombreux bassins risqueraient une diminution de la production, notamment le Beaujolais, le Val de Loire, le Sud-Ouest, le Languedoc et Roussillon, le Sud-Est, et la Corse. Les vendanges devraient être particulièrement précoces cette année et débuter fin-août, voire mi-août. Les maladies sont peu présentes dans les vignobles.
En Champagne, le vignoble a été peu touché par le gel d’avril. La végétation compte 12 jours d’avance par rapport à la moyenne décennale. Les vendanges devraient débuter fin août. Les pluies en juin ont permis une bonne recharge des sols. Le mildiou est discret. Le potentiel de production est donc prometteur et se situe au-dessus du niveau moyen de 2017-2021.
En Languedoc-Roussillon, les vendanges ont débuté fin juillet
En Bourgogne, les estimations au 1er août sont optimistes : la production serait proche du plein potentiel et supérieure au niveau moyen quinquennal. L’état sanitaire est bien préservé. Les vendanges sont prévues fin août.
Dans le Beaujolais, la floraison s’est bien déroulée. Dans ce vignoble, le potentiel est prometteur également mais celui-ci commence à être entamé par la sécheresse.
En Alsace, la pluviométrie a été particulièrement faible depuis le printemps. Le poids moyen des grappes est inférieur à la moyenne décennale, notamment pour le cépage Gewurztraminer. La production devrait se situer en-dessous des niveaux moyens quinquennaux.
En Savoie, 2022 se caractérise par une précocité de la végétation et une situation saine. La production devrait être proche de la moyenne quinquennale.
Dans le Jura, la vendange s’annonce prometteuse en volume, au-dessus des niveaux moyens quinquennaux après le gel dévastateur de 2021.
Dans le Val de Loire, les vendanges sont aussi prévues en avance. Localement, des vignobles ont été affectés par le gel d’avril et la grêle de juin. Mais après la faible récolte de 2021, le potentiel de production devrait être supérieur à la moyenne quinquennale. La sécheresse pourrait cependant amoindrir le rendement en jus et les volumes. Le démarrage des vendanges est attendu début septembre.
Dans les Charentes, le vignoble a été impacté par la grêle de juin. Début août, les pertes étaient estimées à 15% des surfaces. Dans les parcelles qui n’ont pas subi la grêle, le potentiel de production est prometteur mais celui-ci pourrait être réduit par la sécheresse. La production est attendue en recul par rapport à la moyenne de 2021 et à la moyenne quinquennale.
Dans le Bordelais, le gel d’avril et la grêle de juin ont touché le vignoble. 10 000 ha sont concernés à des degrés divers. Les vendanges seront précoces, elles devraient débuter à la mi-août. La production est annoncée en dessous du niveau moyen quinquennal.
Dans les autres vignobles du Sud-Ouest, l’Armagnac, notamment, a été touché par le gel. La grêle a fortement endommagé certains vignobles. La production ne devrait pas atteindre le niveau moyen quinquennal. Et s’il venait à se prolonger, le déficit hydrique pourrait encore réduire les rendements.
En Languedoc-Roussillon, les toutes premières vendanges ont débuté précocement, fin juillet. Les sorties de grappes ont été belles mais la production du bassin, qui s’annonçait un peu supérieure à la moyenne quinquennale, pourrait être revue à la baisse en raison de la sécheresse qui affecte les grains de raisin, surtout en Roussillon et dans le Gard.
Dans le Sud-Est, l’état sanitaire est préservé. La végétation est en avance de 10 jours. Malgré la sécheresse, le rendement devrait atteindre son niveau moyen quinquennal. Dans le nord de la zone, la floraison a été abondante. Pourtant, le potentiel initial très prometteur se réduit progressivement avec la sécheresse qui se prolonge.
En Corse, le mildiou et l’oïdium sont contenus. A ce stade, la récolte s’annonce en avance avec un potentiel en hausse par rapport à 2021 et à la moyenne quinquennale. Mais sur l’Ile de Beauté également, la sécheresse qui commence à impacter la vigne pourrait réduire finalement les rendements.