Etudes
De nouvelles données sur l’origine des Brett
Les résultats préliminaires d’une étude réalisée par l’IFV de Beaune sur l’origine et l’identification des Brett montrent que les populations présentes sur le raisin sont différentes de celles retrouvées dans le vin correspondant.
Les résultats préliminaires d’une étude réalisée par l’IFV de Beaune sur l’origine et l’identification des Brett montrent que les populations présentes sur le raisin sont différentes de celles retrouvées dans le vin correspondant.

La détermination de l'origine des populations de levure d'altération Brettanomyces est à l'étude depuis deux ans à l'IFV de Beaune. « On s'est posé la question de savoir si les Brett identifiées sur les raisins d'une parcelle sont celles qui vont contaminer les vins produits à partir de ces raisins », explique Béatrice Vincent. Pour ce faire, des prélèvements à la parcelle ont été effectués et les populations de Brett présentes dans ce prélèvement ont été identifiées génétiquement. Une deuxième analyse génétique a ensuite été réalisée sur les Brett trouvées dans les vins issus de ces parcelles. « Il s'avère que les souches de Brett sur les raisins ne sont pas celles que l'on retrouve dans les vins correspondants. Les contaminations viennent donc vraisemblablement du matériel de cave plutôt que du vignoble. Les efforts pour lutter contre ces levures sont donc à faire en cave en maîtrisant les doses de SO2 et l'hygiène notamment », souligne Béatrice Vincent, responsable des recherches à l'IFV de Beaune.
Des recherches qui se poursuivent
« Il reste beaucoup à faire, précise Béatrice Vincent, et nous avons seulement deux ans de recul. Nous cherchons à déterminer si les populations qui se développent sont les mêmes d'un millésime à l'autre. Dores et déjà, on a constaté que les différentes cuvées d'une même cave sont généralement contaminées par la même souche de Brett, quelque soit l'appellation et donc la parcelle de provenance. En revanche, les populations contaminantes ne sont pas communes d'une cave à l'autre ». L'IFV souhaiterait aussi caractériser ces populations contaminantes notamment sur leur capacité à produire des éthyl-phénols ou à résister au SO2 ce qui se rajoute à la déjà très longue liste d'analyses à réaliser.