Protection du vignoble
Bientôt un pyrèthre naturel
Avec le retrait programmé de la roténone, les viticulteurs bio attendent désormais avec impatience l’autorisation de produits à base de pyrèthres naturels pour lutter contre la cicadelle de la flavescence dorée.
Avec le retrait programmé de la roténone, les viticulteurs bio attendent désormais avec impatience l’autorisation de produits à base de pyrèthres naturels pour lutter contre la cicadelle de la flavescence dorée.
Le retrait de la roténone, seul produit autorisé contre la cicadelle de la flavescence dorée en viticulture bio serait désormais une affaire de mois. « La directive 2008/317/CE du 10 avril 2008 permet néanmoins le maintien des autorisations sur vigne, pommiers, poiriers, pêchers, cerisiers et pomme de terre au maximum jusqu'au 30 avril 2011 et un délai d'utilisation jusqu'au 30 octobre 2011 » explique Jacques Grosman, expert vigne au SPV. Une préparation à base de pyréthrines naturelles (Pyrevert) est en attente d'homologation.
Efficacité supérieure à la roténone
Ce produit, devrait dans l'attente d'un avis définitif de l'AFSSA bénéficier d'une nouvelle dérogation pour 2009 comme cela été le cas en 2008. Pyrevert, explique Marc Loison, de la société Samabiol qui développe cette nouveauté, « est en fait une extraction de fleurs de pyrèthres en provenance du Kenya. Comme pour tous les pyrèthres, cette spécialité agit sur le système nerveux des insectes avec un effet de choc mais surtout elle est photodégradable sous 48 heures ». Côté efficacité, Samabiol, précise que les essais conduits dans le cadre du dossier d'homologation montrent que les résultats sont supérieurs à la roténone et proches de la référence chimique. Des essais conduits par le service de la Protection des Végétaux en 2008 devraient permettre de mieux encadrer la lutte obligatoire contre la cicadelle de la flavescence dorée, « nous avons comparé ce nouveau produit à la référence Karaté Zéon et nous avons travaillé trois stratégies de lutte avec des positionnements différents » explique Jean-Michel Trespaillé-Barrau, coordonnateur des expérimentations cicadelles au sein du service de la Protection des Végétaux. Les résultats seront disponibles dans quelques mois. A suivre.