Une PME française sur les rangs de la technologie d’ovosexage
La société stéphanoise NT2I, spécialisée en imagerie industrielle et en intelligence artificielle, annonce le lancement d’un nouveau procédé de sexage des embryons de poule, baptisé Rose (Rapid Ovo Sexing Egg).
La société stéphanoise NT2I, spécialisée en imagerie industrielle et en intelligence artificielle, annonce le lancement d’un nouveau procédé de sexage des embryons de poule, baptisé Rose (Rapid Ovo Sexing Egg).
La solution d’ovosexage développée par NT2I est non invasive et n’utilise pas les techniques habituellement déployées, comme l’imagerie hyperspectrale, la spectrométrie ou l’IRM. Pour conserver son secret, la PME n’a d’ailleurs pas déposé de brevet.
D’ordinaire, cette société française opère dans le secteur militaire (Direction générale de l'armement, Nexter), industriel (Groupe Michelin, Saint Gobin, Obut, Thales…), pharmaceutique (Bio Mérieux, Sanofi) ou agroalimentaire (Pasquier) pour développer des solutions remplaçant l’œil humain.
C’est son savoir-faire, utilisant des techniques d’acquisition spécifiques associées à des algorithmes originaux de prétraitement des images et couplés à des réseaux d’intelligence artificielle embarqués de nouvelle génération, qui lui ont permis de développer le procédé d’ovosexage Rose en moins d’un an.
Cadence, précocité et sensibilité
Les algorithmes de classification identifient 3 classes en sortie de l’équipement (femelle, mâle, infertile). Selon son directeur Mohamed Bouabdellah « la solution actuelle permet de travailler à des cadences minimales de 20 000 œufs par heure, avec des précisions d’ovosexage à 13-14 jours compatibles avec les attentes du marché. »
Les essais de validation ont été réalisés avec un sélectionneur sur des souches de poule brune. Et ce n’est qu’un début affirme encore le directeur. « Des pistes sérieuses existent pour parvenir en dessous des 13 jours d’incubation, et de développer une solution pour les poules blanches que nous n’avons pas investigué pour l’instant. »
NT2I adopte une approche low cost, contrairement aux autres acteurs de l’ovosexage qui vendent une prestation à l’œuf sexé, en fournissant aux couvoirs l’équipement clé en main. Ce nouveau business model permettrait de réduire fortement les coûts associés à l’ovosexage.