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L’astuce de Wilfried Falcotet, éleveur de 130 chèvres laitières dans l’Indre
Une nurserie pour apprendre à téter

Une fois sorties des cases d'apprentissage, les petites chevrettes ont un accès privilégié à la louve avant d'être confrontées aux plus âgées. © DR
Une fois sorties des cases d'apprentissage, les petites chevrettes ont un accès privilégié à la louve avant d'être confrontées aux plus âgées.
© DR

« Notre coin chevrette comporte une aire spécifique pour le biberonnage, c’est-à-dire l’apprentissage de la tétée. Sur l’aire paillée, nous avons mis en place trois cases qui correspondent chacune à un jour de mise bas. Quotidiennement les chevrettes nouvelles nées sont changées de case jusqu’à être mises dans l’enclos principal avec les plus grandes. Nous nous étions rendu compte, avant de mettre ce système en place, que les plus jeunes avaient du mal à apprendre à aller à la louve et que les plus grandes exerçaient une concurrence trop forte et les retards d’apprentissage étaient durs à rattraper.

« Trois jours pour connaître la louve »

Maintenant, pendant leur court séjour dans les cases, nous prenons le temps de leur donner le biberon trois fois par jour et de les habituer à téter. Pendant la période des mises bas, nous devons impérativement avoir une case vide tous les jours afin d’y placer les nouvelles nées. Bien sûr, nous adaptons en fonction du nombre de chevrettes du jour. S’il arrive qu’il n’y en ait qu’une seule nous la mettons avec ses aînées du jour précédent, afin qu’elle bénéficie de leur chaleur.

Un espace sans stress pour découvrir la louve

Une fois les trois premiers jours passés, les petites rejoignent l’enclos avec les chevrettes plus âgées et, là encore, nous avons mis en place un système pour les accompagner dans la découverte de la louve. Avec une palette coupée en deux et munie de charnières (plus pratique à ranger), nous formons une barrière autour de la louve. Dans cet espace d’environ 4 m², seules les chevrettes tout juste sorties des cases ont accès. Les cases comme la barrière sont, bien entendu, amovibles. Elles ne sont installées que sur la période des mises bas et rangées le reste de l’année. Nous misons beaucoup sur l’élevage des chevrettes car c’est pour moi un facteur-clé de la réussite économique d’un élevage caprin. Et bien que cela prenne du temps, nous le voyons comme un investissement sur les campagnes à venir. »

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